img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160606-18.jpg" alt=""L'Arav déterminera le sort des chaînes privées"" / En attendant la mise en place de l'Arav, les programmes des chaînes privées sont contrôlés par une cellule de veille. Le sort des chaînes de télévision privées en Algérie sera déterminé par l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), a indiqué hier le ministre de la Communication, Hamid Grine, lors du point de presse qu'il a animé à la Bibliothèque nationale d'El Hamma, en marge d'une journée de formation organisée par son département autour de «la révolution numérique en question, ce que nous apprennent 50 ans d'informatisation sociale», animée par le professeur émérite à l'université de Bordeaux (France), André Vitalis. Selon Grine, l'(Arav) sera installée prochainement et travaillera en toute sagesse. En attendant, le ministère contrôle de très près via une cellule de veille les programmes que ces chaînes diffusent. L'incitation à la violence et la diffusion des programmes contraires à la culture musulmane nationale, sont des lignes rouges, a indiqué Hamid Grine. Quant au cahier des charges relatif à la création des chaînes privées, celui-ci a été soumis au Conseil ministériel et il a été adopté, a -t-il ajouté. La question de l'ouverture des radios au privé a été introduite dans ce cahier des charges. La création des radios privées se fera suite à des appels d'offres. Cependant, «la date et le jour de l'ouverture du champ audiovisuel pour la création des radios privées, dépassent les prérogatives du ministre et relèvent du gouvernement», a-t-il nuancé. Répondant par ailleurs à une question relative à la prolifération des journaux électroniques, le ministre indiquera qu' «à l'exception d'un ou deux journaux qui vérifient un peu leurs informations, la plupart ressemblent aux réseaux sociaux qui n'ont qu'un seul souci, à savoir d'impressionner leurs utilisateurs». La raison de cette tendance, selon le ministre, est le fait que les gérants et les responsables de ces journaux ne sont pas des journalistes. L'impunité dont bénéficient les responsables de ces journaux ne sera pas éternelle, a laissé entendre le ministre, tout en avouant que jusqu'ici ces derniers ne sont pas contrôlés par ses services. Se mêlant au débat relatif au thème de la journée portant, entre autres, sur les méfaits et les bienfaits de l'Internet, Hamid Grine, dira que l'Internet a beaucoup de méfaits, citant à titre d'exemple la fraude ayant entaché le déroulement des épreuves du bac. A ce propos d'ailleurs, le ministre a infirmé les rumeurs selon lesquelles le gouvernement a procédé à la coupure de l'Internet durant les jours du bac. De son côté, André Vitalis,a reconnu en parlant de l'Internet que cet outil a bouleversé intégralement le monde de l'information en lui enlevant malheureusement beaucoup de son charme et de sa valeur. L'apparition des réseaux sociaux ayant développé ce qui est appelé désormais à juste titre d'ailleurs, le journalisme citoyen, a influé, selon lui, négativement sur la place et l'estime que doit avoir un journaliste professionnel. Faut-il pour cela abandonner le journalisme papier? M. Vitalis répond par la négative en disant que le journalisme papier continuera toujours à exister. Mais ne pourront survivre désormais que les titres qui favoriseront la diffusion de l'information fiable accompagnée d'une analyse pertinente. Les réseaux sociaux n'ont-ils donc que des points négatifs dans le domaine de l'information? Le conférencier répondra par la négative, car les nouvelles technologies ont pu faire de l'utilisateur de ces moyens un récepteur positif. En effet, le récepteur aujourd'hui, contrairement au passé, procède après la réception de l'information à la production d'une nouvelle information, soulignant enfin que ce sont les nouvelles générations qui subissent le plus les méfaits de l'Internet et des réseaux sociaux. Ces dernières, selon André Vitalis ont perdu complètement l'attention et l'intérêt de ce qui se passe autour d'elles.