«Limportance de l'économie africaine n'est plus à démontrer et nous devons être parmi les leaders, sur ces marchés, pour cela il faut se préparer, élaguer toutes les contraintes», précise le ministre de l'Industrie. C'est officiel, le Forum africain de l'investissement se tiendra les 20 et 21 novembre prochain, à Alger, selon l'annonce faite conjointement, hier par le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb et le président du Forum des chefs d'entreprise. De prime abord, le ministre de l'Industrie rappelle l'importance du marché africain, et des potentialités qu'il recèle, et indique que l'Algérie jouera le rôle de portail économique entre la Méditérrannée et l'Afrique, mais doit également pénétrer ce marché devenu très attractif. «Limportance de l'économie africaine n'est plus à démontrer, et nous devons être parmi les leaders, sur ces marchés, pour cela il faut se préparer élaguer toutes les contraintes», précise le ministre de l'Industrie, indiquant que le plus grand obstacle demeure le temps. D'un autre côté, M.Bouchouareb met l'accent sur l'importance de la réalisation du grand port Centre et sa continuité sur le Mali, le Tchad, le Niger qui réalisent déjà un bon avancement sur leur tronçon de la Transsaharienne. Parallèlement, il s'agit d'un effort colossal d'électrification de l'Afrique qui accuse un retard de 50% de taux de raccordement, qu'il va falloir résorber à l'horizon 2030 selon le ministre. En outre, M.Bouchouareb s'est dit confiant sur les capacités et sur la solidité des entreprises algériennes, notamment celles du FCE: «Nos entreprises ont la taille de s'attaquer aux marchés africains, celles du FCE se distinguent par leur représentation importante et leur déploiement à l'extérieur, elles seront à ce titre le porte- flambeau, bien que le champ soit ouvert à tous les opérateurs, seulement notre plus grand obstacle sera le temps, mais nous avons l'habitude de n'avancer que sous la contrainte», indique-t-il. Dans le même sillage, il s'agira inévitablement de mettre en place des plates-formes d'exportation, d'établir les contacts et de recueillir continuellement les informations. Pour sa part, le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, précisera que ce forum sera purement économique et s'organisera avec la collaboration du ministère des Affaires étrangères et celui de l'Industrie et des Mines, et également avec la participation de l'Ugta. Pour le président du FCE, il s'agira en premier de mettre en avant l'attractivité de l'Algerie en termes de destination d'investissement. A cela il faut ajouter l'importance du potentiel experts algériens, et cibler les produits à haute capacité de production et d'une qualité irréprochable»; «aujourd'hui, nous avons beaucoup de produits, notamment dans les médicaments, l'agroalimentaire et l'agriculture qu'on peut exporter» précise Ali Haddad. D'un autre côté, il est important de présenter quelques grands projets en adéquation avec le programme d'électrification de l'Afrique, et ce en vue de renforcer et consolider les fondamentaux, à savoir la sécurité alimentaire, énergétique et numérique, notamment en Afrique, selon le président du FCE qui précise que «certains opérateurs sont déjà présents au Mali ou au Niger avec des produits de normes internationales, mais les lacunes sont toujours là», estime M.Haddad qui explique que ces actions demeurent quelquefois faibles ayant besoin de renforcement, notamment en matière de logistique, telle que l'ouverture de lignes aériennes directes vers les capitales africaines, de façon à permettre aux opérateurs économiques de développer leurs réseaux efficacement. D'un autre côté, il est impératif que les opérateurs téléphoniques se mettent de la partie, dans la mesure où le marché est lucratif et d'autre part ils peuvent contribuer considérablement à l'implantation de nos opérateurs ou dans l'accompagnement de leurs actions d'exportation. En somme, les défis de relance et de diversification de l'économie nationale semblent être étroitement liés au défi de déploiement de l'Algérie sur les marchés internationaux. D'où l'importance de l'organisation de ce Forum africain de l'investissement qui mettra sur les rails les triangulations économiques à même de concrétiser un retour économique positif pour l'Algérie.