C'est dans le cadre de la coopération culturelle entre le ministère de la Culture et l'ambassade des USA que cet espace a été inauguré... Chercheurs, étudiants ou simples mordus de la culture américaine, pourront enfin avoir accès aux connaissances ayant trait au savoir civilisationnel des Etats-Unis. En effet, dans le cadre de la coopération culturelle entre le ministère de la Culture et l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, le directeur de la Bibliothèque nationale, Dr Amine Zaoui, et l'ambassadeur des Etat-Unis à Alger, Richard W. Erdman, ont procédé jeudi en présence de Khalida Toumi, ministre de la Culture, et de quelques invités à l'image de Saïd Hilmi, à l'inauguration officielle du coin américain (The American Corner), à la Bibliothèque nationale d'Algérie. Le premier centre a été ouvert en Russie dans les années 90 et plusieurs autres sont ouverts aujourd'hui dans plusieurs pays à travers le monde. Dans son allocution d'ouverture, Amine Zaoui a indiqué que l'inauguration de ce coin américain est un moment symbolique qui vient du coeur. Un geste noble et historique que ce pas courageux de la ministre. C'est un pont jeté entre les deux cultures, les deux intelligentsia, les deux civilisations qui permettra d'en savoir plus sur la culture ancienne et moderne de la civilisation américaine et par là même sortir de l'image politico-culturelle stérile. Et d'ajouter en arabe : «Ce coin est un espace qui est le reflet de la profonde relation qui lie le peuple algérien au peuple américain, dans l'espoir de voir inaugurer au sein de la BNA d'autres espaces culturels provenant d'autres pays...». Prenant la parole, l'ambassadeur américain, en français, soulignera l'importance de promouvoir une compréhension mutuelle des deux cultures. «Mon souhait est que ce centre soit pendant longtemps une source et une fenêtre sur la culture américaine. Lire, voir et faire de la recherche, en un mot apprendre». Notons que le gouvernement américain a octroyé la somme de 38 000 dollars pour établir ce coin américain en Algérie et ce, d'un accès Internet, de télévisions, de magnétoscopes VHS, de lecteurs DVD et de cassettes vidéo. Le gouvernement américain fournit également au public algérien des livres sur l'apprentissage et l'enseignement de la langue anglaise ainsi que des ouvrages économiques, scientifiques, géographiques, littéraire, ainsi que sur l'histoire, la musique et l'art aux USA. Voulant faire original, Khalida Toumi s'exprimera dans un anglais approximatif et de confier : «Nous sommes le produit de l'école algérienne n'ayant pas été très bien formés en américain, mais avons découvert cela dit la culture américaine à travers sa littérature et notamment son cinéma avec Woody Allen...» Marquant un clin d'oeil à Martin Luther King, elle dira : «J'ai un rêve, je rêve qu'il y ait d'autres centres américains à Oran, Constantine, Adrar...». Suivra la cérémonie d'inauguration, la projection d'un documentaire en VO retraçant l'historique des Etats-Unis de 1969 jusqu'à la fin de l'administration de B. Clinton. A noter que ce centre américain sera dirigé par Mme Messaoud Mériem et fait suite à l'inauguration l'an dernier d'autres espaces au sein de la BNA, à l'image du Café audiovisuel, son et image. Toujours dans le cadre de cet échange culturel entre les USA et l'Algérie, l'ambassade des Etats-Unis accueillera la chanteuse de gospel américaine, Manda Djinn et le pianiste Roland Chammougom, à Oran et à Alger, du 7 au 11 février.