Les partis politiques ne semblent pas concernés par le choix du FLN. Le secrétaire national chargé de l'organique, M.Benkhellaf, du parti de Djaballah, El Islah, a estimé que l'élection de M.Bouteflika au poste de «président honorifique» à la tête du FLN est une question «ordinaire et tout à fait normale dans le fonctionnement interne d'un parti politique. En revanche, M.Benkhellaf a souhaité que cette distinction accordée par le vieux parti au président de la République ne constitue pas un alibi pour étouffer les autres partis politiques qui activent sur la scène nationale. «Nous espérons que cette démarche n'affecte pas le processus démocratique et les activités politiques çà et là à travers l'administration, notamment durant les prochaines échéances électorales» a jouté le responsable d'El Islah. Sur la même lancée, le parti de Louisa Hanoune a également qualifié «l'événement» de problème interne au FLN qui a jugé utile de faire ce choix. «Il est certain que nous ne faisons pas de commentaire par rapport à une activité qui relève des questions internes d'un parti politique», a déclaré M.Djoudi du PT. Pour sa part, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, a trouvé la question «inadéquate» puisque son parti se trouve en préparation du conseil national, qui se déroulera aujourd'hui. La question a presque déplu. «Vous devez m'interroger sur l'activité de mon parti sur le conseil national, et si notre secrétaire général donnera ou pas une conférence de presse» a-t-il lâché au bord de l'ire avant de raccrocher son téléphone. Pourtant, en dehors de l'activité du RND, aujourd'hui, l'événement créé par la lettre-réponse du président de la République au FLN, mérite bien une lecture de la part des hommes politiques. Le 8e congrès du FLN a plébiscité M.Abdelaziz Bouteflika comme «président du parti». M.Bouteflika a accepté cette présidence à titre honorifique dans un message adressé, mardi soir, aux congressistes. Une fonction créée par les nouveaux statuts adoptés lors de ce congrès. Par ailleurs, le vieux parti a donné sa caution à la politique de réconciliation nationale menée par le président Bouteflika. A travers cette décision, le FLN vise à se redéployer sur le terrain politique. Il s'agirait, entre autres, de mener la campagne pour le projet de réconciliation nationale que la RND a déjà entamé. M.Belkhadem a affirmé bien avant la tenue du congrès que «le FLN doit être la locomotive du programme prôné par le président de la République».