Pendant plus d'une décennie, l'anarchie a régné partout. N'importe qui pouvait faire n'importe quoi en toute impunité comme par exemple, construire un logement dans une cour d'école ou au beau milieu d'une rue, accaparer une terre agricole, la morceler en lots de terrain à bâtir et procéder à leur vente, ou encore créer illicitement un parc de stationnement de véhicules lourds et légers à l'intérieur d'une cité mettant ainsi la vie des enfants en danger et perturbant la quiétude et le repos des habitants. C'est, en effet, de ce dernier point qu'il s'agit, et nous ne citerons que deux parcs parmi tant d'autres, l'un situé à Haï Seddikia à la cité dite «Bâtimet et-talienne» et l'autre à Hassi Bounif. A Haï Sedikkia, certains habitants que nous avons rencontrés, nous ont expliqué que le parc existant à l'intérieur de leur cité, leur fait craindre le pire. «Pour se rendre à l'école, nous ont-ils expliqué, nos enfants, doivent chaque matin traverser cette cour qui par la force des choses est devenue une aire de stationnement et ce, au moment où ces engins commencent à quitter ce lieu, et chacun de nous craint pour ses enfants, un accident peut arriver à tout moment.» En plus de cette crainte, les habitants se plaignent du bruit et du vrombissement des moteurs. Tôt le matin ou très tard le soir. «Nous ne connaissons pas de repos, se plaint un sexagénaire, souvent des opérations de chargement ou de déchargement de conteneurs sont effectuées tard dans la nuit et le matin, c'est le bruit des moteurs et la fumée qu'ils dégagent qui nous dérangent, le pire ce sont les citernes de carburants qui viennent stationner ici au beau milieu de la cité, c'est un risque énorme, que Dieu nous protège, c'est tout ce qu'on peut dire.» Pour ce qui est du deuxième parc illicite, il est situé à la sortie est de Hassi Bounif, il a connu ces derniers temps une importante extension au vu et au su de tous, nul n'ignore son existence, il est implanté dans un terrain vague, «bien de l'Etat», près d'une cité où des dizaines de véhicules lourds et d'engins viennent stationner chaque soir. Il y a près de six mois, les éléments de la brigade de gendarmerie de Hassi Bounif, ont découvert dans ce parc, une remorque citerne de grande capacité portant le sigle de Naftal, alors qu'elle n'appartient pas à cette société. Cette citerne se trouve toujours en fourrière, elle ne porte ni numéro de série ni celui d'immatriculation. En plus des désagréments qu'elles causent aux habitants, ces aires de stationnement illicites peuvent réserver de mauvaises surprises. Plusieurs citoyens s'interrogent sur ce qui se passe dans ces parcs. Qui sont les véritables gérants et que font les responsables concernés pour mettre un terme à cette situation qui n'a que trop duré?