Les travaux du colloque international sur la problématique se sont ouverts, hier à Alger, en présence de plusieurs spécialistes algériens et étrangers. A l'occasion de ce colloque le président de la République a adressé un message aux participants. Dans cette lettre lue lors de la séance d'ouverture, par M.Mohamed Chérif Abbès, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika a affirmé que «la question de la libération est l'un des défis qui nous touchent tous à différents niveaux». Rappelant les affres qu'a connus l'Algérie durant la période coloniale et les sacrifices qu'elle a consentis durant la guerre de Libération, le chef de l'Etat a précisé que «son ennemi est devenu, quelques années plus tard un partenaire et un ami». L'expérience de libération algérienne est devenue, a-t-il dit, «un modèle et un exemple suivis par les peuples colonisés pour leur libération durant la seconde moitié du 20e siècle». Organisée sous la présidence du ministre des Moudjahidine, M.Mohamed Chérif Abbes, cette rencontre de trois jours, portera sur plusieurs thèmes relatifs à la problématique de libération, outre la présentation de communications sur «l'acte de libération et l'acte terroriste», «la dimension de libération de la Révolution algérienne», «la problématique de l'occupation et de la libération», «l'information comme moyen d'hégémonie» et «les droits de l'homme à la lumière des lois internationales et des valeurs universelles». Le président de la République, a estimé, par ailleurs, que la libération «est une action extraordinaire et légitime intervenant en réaction à l'oppression pour consacrer la justice et recouvrer les droits aliénés». «Aucun peuple, par le passé, ne s'est libéré sans mener un mouvement de libération ou opter pour la confrontation, violente en portant les armes, ou pacifique par le militantisme pour arracher la liberté», a-t-il ajouté. Le Président de la République a, par ailleurs, souligné qu'«il est inconcevable de revendiquer la protection des droits de l'homme, les libertés individuelles et collectives et la légalité des races alors qu'elles sont ignorées en Palestine, en Irak ou dans un autre pays» appelant les grandes puissances du monde à respecter leurs engagements et a réviser avec un esprit critique leurs concepts et opinions conformément aux exigences de l'avenir. Le chef de l'Etat ajoutera que «la colonisation masquée a souvent été à l'origine du terrorisme, et c'est bien là que résident le danger et à la fois la nécessité de définir les concepts et les sens pour les confronter à la réalité des faits. Le savoir, conforté par l'éthique du devoir et par les vertus de la conscience, se doit de lever toute ambiguïté sur la question des limites, entre la résistance et la libération légitime et le terrorisme barbare, condamné et rejeté par tous les peuples».