Les enquêteurs sont notamment intervenus à Molenbeek, Schaerbeek et Forest, trois communes bruxelloises où les auteurs des attentats de Paris (130 morts) et Bruxelles (32 morts) avaient établi des caches. Des dizaines de perquisitions nécessitant une «intervention immédiate» ont été menées en Belgique dans le cadre d'un dossier de terrorisme, mais le gouvernement a décidé de «maintenir» les événements publics, notamment ceux liés au match Belgique-Irlande d'hier, tout en renforçant la sécurité. «Dans les heures qui viennent, nous allons prendre des mesures complémentaires et adaptées en matière de sécurité», a promis à l'issue d'une réunion d'urgence du Conseil national de sécurité le Premier ministre Charles Michel. Des centaines de retransmissions publiques, notamment dans des «fans zones», étaient prévues en Belgique hier à l'occasion de la rencontre entamée à 15h00 (13h00 GMT) à Bordeaux (sud-ouest de la France) entre la Belgique et l'Irlande dans le cadre de l'Euro-2016 de football. Toutefois, selon le parquet fédéral, qui centralise les enquêtes antiterrorisme en Belgique, le coup de filet qui s'est déroulé dans la nuit de vendredi à samedi ne pouvait pas attendre plus longtemps. «Les éléments recueillis dans le cadre de l'instruction nécessitaient d'intervenir immédiatement», a-t-il expliqué, sans plus de détails. Selon la chaîne privée flamande VTM, la menace pesait sur des événements liés à Belgique-Irlande. Les perquisitions se sont déroulées dans 16 communes, principalement à Bruxelles mais aussi en Flandre (nord) et en Wallonie (sud). «Quarante personnes ont été interpellées et 12 d'entre elles ont été privées de liberté. Le juge d'instruction décidera dans les prochaines heures de leur maintien éventuel en détention», indique le parquet. 152 boxes de garage ont été perquisitionnés, mais «ni arme ni explosif» n'ont été découverts. Les enquêteurs sont notamment intervenus à Molenbeek, Schaerbeek et Forest, trois communes bruxelloises où les auteurs des attentats de Paris (130 morts) et Bruxelles (32 morts) avaient établi des caches, utilisées pour préparer les attaques ou qui ont notamment servi de refuge à Salah Abdeslam, suspect clé des attaques de Paris, lors de sa cavale de quatre mois. En Flandre, l'opération s'est déroulée à Zaventem, où se situe l'aéroport international de Bruxelles, où deux kamikazes se sont fait exploser le 22 mars, ainsi qu'à Wemmel et Ninove, dans la grande banlieue de la capitale. En Wallonie, la police est intervenue à Fleurus - commune jouxtant l'aéroport de Charleroi, le deuxième du pays, et qui accueille l'Institut des radio-éléments, spécialisé dans la fabrication de produit radioactifs pour l'industrie médicale -, ainsi qu'à Tubize (centre) et Liège (sud-est). Trois mois après les attentats à l'aéroport de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek, et quelques jours après l'attaque d'Orlando (Etats-Unis) et de l'assassinat d'un couple de policiers en France, la tension est remontée d'un cran en Belgique. La presse belge avait révélé mercredi que les services de police avaient été avertis que des combattants de l'organisation Etat islamique (EI) avaient quitté récemment la Syrie pour commettre des attentats.