le peuple sahraoui veut faire entendre sa voix Le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU a mis fin aux manoeuvres marocaines. Le Royaume voulait réduire au silence la voix du peuple sahraoui opprimé. Celle qui résonne pour mettre fin à près d'un demi-siècle de colonisation et de violences marocaines. Le représentant du Maroc à l'ONU a tout tenté pour perturber la prise de parole du représentant du Front Polisario lors d'une séance consacrée par le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU au Sahara occidental. Chahut, tumulte, interventions intempestives...toute la panoplie du mauvais joueur y est passée. Le délégué du Maroc a même fait des pieds et des mains pour imposer un sahraoui rallié aux autorités marocaines pour parler au nom du peuple sahraoui. Le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU a mis fin aux manoeuvres marocaines qui avaient pour objectif d'imposer d'autres interlocuteurs qui ont prêté allégeance au trône alaouite. Après s'être réuni, vendredi dernier, en session ordinaire ses membres ont adopté une note à l'unanimité dans laquelle ils ont réaffirmé que le Front Polisario est le seul représentant du peuple sahraoui. «Compte tenu de l'incident regrettable du 14 juin, découlant de l'irrespect de la procédure par un membre qui ne siège pas au Comité, ce dernier précise que le représentant du Front Polisario est le seul représentant du Sahara occidental», souligne cette note préparée par l'Indonésie rapporte une dépêche de l'APS datée du 18 juin. Le revers a été cinglant pour le Maroc. La cause sahraouie venait de signer une «victoire diplomatique» éclatante au sein des Nations unies. C'est «la consécration définitive du Front Polisario comme seul représentant légitime du peuple sahraoui», a déclaré le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Ahmed Boukhari. «Ce succès diplomatique intervient au moment où les Nations unies, à travers le Conseil de sécurité, maintient les pressions sur le Maroc pour permettre le retour du personnel de la Minurso», a indiqué le diplomate sahraoui. Les 84 membres de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental expulsés sur décision du souverain marocain après que le secrétaire général de l'Organisation des nations unies a qualifié la présence marocaine au Sahara occidental d'«occupation» n'ont toujours pas remis les pieds à Laâyoune malgré la dernière résolution 2 285 votée le 29 avril 2016 par le Conseil de sécurité qui appelle à sa réhabilitation. «Aucun progrès n'a été enregistré dans les négociations avec les autorités marocaines pour le rétablissement des activités de la Minurso», avait déclaré, au mois de mai, le SG de l'ONU, Ban Ki-moon. Les autorités marocaines qui ne sont pas prêtes à faire amende honorable jouent les prolongations. Pour maintenir le bras de fer. «L'attaque directe du Maroc contre la personne du secrétaire général après sa visite en mars au Sahara occidental et sa décision unilatérale d'expulser la composante civile et politique de la Minurso démontrent que la puissance occupante a choisi l'option de la confrontation avec la communauté internationale», a fait remarquer Ahmed Boukhari. La «puissance occupante a choisi l'option de la confrontation avec la communauté internationale pour mettre fin au processus de paix et pousser la région vers de pires scénarios», a indiqué le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies. Une attitude qui montre que le pouvoir marocain ne rechigne pas à jouer avec le feu.