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L'autre face du Ramadhan
LA MENDICITE REDOUBLE D'ARDEUR PENDANT LE MOIS SACRE
Publié dans L'Expression le 21 - 06 - 2016

Les déplacés syriens et africains sont venus grossir les hordes de mendiants.
Ils sont partout! Les mendiants pullulent à Alger et ailleurs dans les grandes et petites villes du pays. C'est devenu un «métier» plutôt rentable à voir ces gueux venir en fin de journée proposer aux commerçants d'échanger des pièces de monnaie contre des billets ou des pièces de 200 ou même de 100 DA.
Ce phénomène de la mendicité prend de l'ampleur. En ce mois sacré de Ramadhan, ils investissent tous les coins et recoins de la ville. Aux abords des mosquées ce sont des nuées qui s'y agglutinent en cette période de piété et de générosité comme défini par la société. Ils sont nombreux aussi sur les places publiques, à la sortie des stations de métro, devant les boucheries et autres commerces de denrées riches, dans les bus, où ils effectuent une virée sans discontinuer pour quémander de quoi acheter un pain, lequel pain est d'ailleurs refusé si quelqu'un s'aventurait à le leur offrir.
Avec l'avènement du mois sacré de Ramadhan, tous s'adonnent à cette activité très lucrative pour nombre d'entre-eux. Un commerçant ayant pignon sur rue, qui ne manquait jamais de «change» pour les gros billets de 2000, 1000 ou 500 DA, expliquait qu'il était régulièrement approvisionné en «petite» monnaie par des mendiants désormais «attitrés» chez lui. Ils viennent échanger leur «butin» du jour contre des billets petits ou grands. Auparavant, disait-il, les commerçants s'approvisionnaient en pièces chez les kiosques multiservice (KMS). Aujourd'hui avec l'avènement généralisé du téléphone portable, cette «source» s'est tarie au profit de ces mendiants «professionnels». Certains autres s'adressaient aux banques primaires, notamment pour échanger leurs liasses en monnaie. Cette autre «source» s'est également tarie et les commerçants sont gentiment invités à s'adonner au «change» avec les mendiants faute de disponibilité en caisse.
On rapporte que des liasses de billets sont échangées contre des pièces de monnaie moyennant un p'tit bénéfice!
A Alger, et dans d'autres métropoles du Nord, ce phénomène a pris un autre aspect avec l'arrivée de ressortissants africains et syriens réfugiés à la recherche de moyens d'existence. Alors qu'elles se limitaient à «guetter» leur éventuel bienfaiteur le jour de la prière du Vendredi, ces hordes de mendiants envahissent actuellement les abords des mosquées, notamment à la sortie de la prière «tarawih» pour exercer ce métier avec plus d'assurance quant au résultat de leur action.
Ce qui fait dire à un fidèle sortant de ce lieu de prières: «Comment ces mendiants puissent posséder des téléphones portables sophistiqués alors que le simple quidam en est souvent démuni et que même un salarié moyen ne peut se permettre de s'offrir un portable ordinaire!».
D'aucuns exhibent à plat sur le sol, des ordonnances dont l'identité est invérifiable. Certains posent dessus un inhalateur (pompe pour asthmatique), d'autres plusieurs boîtes de médicaments vides dans l'espoir d'apitoyer le passant...
Comme écrit plus haut, ces mendiants refusent tous de la nourriture. Il utilisent par ailleurs des enfants en bas âge, souvent emmaillotés avec aux lèvres un biberon de lait malpropre. Cet accoutrement s'accompagne de complaintes languissantes et souvent incompréhensibles par les gens qui ont compris le subterfuge et ne daignent même pas poser un regard sur eux.
Cité par l'APS, le directeur des Affaires religieuses de la wilaya d'Alger, Zoheir Boudraâ, a indiqué que la mendicité, est devenue «un métier», comme tout le monde le pense, et qu'elle perturbe les fidèles.
Des efforts sont déployés par les autorités locales en coordination avec les décideurs concernés pour réduire ce phénomène à travers une action de Solidarité nationale.
A cette situation, pour le moins déprimante, vient s'ajouter la présence des ressortissants africains et syriens chassés, eux, de leurs pays respectifs par la guerre et la misère. Ces derniers, imitant les pseudo-mendiants algériens, ont également investi les routes, même à grande circulation, et passent des heures à faire la manche, défiant les risques auxquels ils s'exposent.
Lors d'une rencontre récente à Alger, des sociologues ont dénoncé le travail des enfants à travers la mendicité qui s'est mue ces dernières années en un «véritable moyen d'exploitation de cette catégorie vulnérable».
La sûreté de la wilaya d'Alger a fait état de 50 cas confirmés d'exploitation quotidienne d'enfants et de mineurs dans le cadre de réseaux organisés à l'ouest d'Alger. Elle cite la loi portant protection de l'enfant qui insiste sur «la gravité d'exposer l'enfant à la négligence, au vagabondage, à la mendicité et à la maltraitance» et met en garde contre «l'exploitation de l'enfant économiquement ou sexuellement».
La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, avait affirmé que l'identification de ce phénomène et la définition de ses causes nécessitaient «une démarche académique et des enquêtes sur le terrain menées par des organismes et experts spécialisés». Une distinction serait ainsi établie entre les mendiants du fait de la pauvreté et ceux qui en font un métier, avait indiqué Meslem qui na pas manqué de souligner que l'ampleur, la forme et méthodes adoptées sont «étrangères» à la société algérienne, notamment à la lumière de la politique sociale engagée en faveur des catégories à faibles revenus.


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