Le phénomène de la mendicité prend l'ampleur, avec l'avènement du mois sacré de Ramadhan, notamment sur les places publiques, dans les mosquées, les marchés et magasins, faisant de cette activité un business très lucratif pour ceux qui s'y adonnent. A Alger, ce phénomène a pris une autre envergure avec l'arrivée de ressortissants africains et syriens, contraints par la situation prévalant dans leurs pays à se réfugier en Algérie, en quête d'un quotidien meilleur. Durant ce mois, ces mendiants pullulent au niveau des entrées des mosquées et de leurs artères et particulièrement durant les prières surérogatoires (tarawih), alors qu'ils se limitaient à longueur d'année à la prière du vendredi. La plupart des fidèles abordés sont étonnés de voir ces mendiants envahir les mêmes mosquées au quotidien. «Ce qui m'intrigue le plus c'est que ces mendiants possèdent des téléphones portables très sophistiqués qu'un fonctionnaire au revenu moyen ne peut se permettre», a lancé un fidèle à la mosquée Al Koulafaâ Errachidine à El Biar. La plupart de ces mendiants refusent qu'on leur propose de la nourriture et exigent de l'argent, en exhibant des ordonnances médicales ou en simulant une infirmité. D'autres vont jusqu'à traîner des enfants et des nourrissons pour apitoyer les jeûneurs, s'accordent à dire des citoyens approchés par l'APS.