Chakib Khelil a lié l'opération au principe de la bonne gouvernance. L'énergie et les mines se tournent vers le sexe faible. Les groupes Sonatrach et Sonelgaz ont décidé de réserver une place de choix, dans leur stratégie de développement, à l'emploi féminin. Les deux groupes sont passés à l'acte hier, par la signature de la directive relative à la promotion de l'emploi féminin dans le secteur de l'énergie et des mines. Pour le ministre du secteur, Chakib Khelil, cette action s'inscrit dans une vaste opération de la restructuration du secteur de l'énergie. Un opération qu'il a directement liée au principe de bonne gouvernance et du développement durable. «Il s'agit de mesures d'équité et d'égalité des chances entre les deux sexes garanties par la Constitution et y compris par les conventions internationales que notre pays a ratifiées.» Le renforcement de «l'égalité des chances» est l'un des principaux instruments pour le développement durable d'autant que le pays connaît et connaîtra des mutations économiques et sociales avec les perspectives d'association avec l'UE et d'adhésion à l'OMC. Même si tous les droits politiques, économiques, sociaux et culturels de la femme algérienne sont garantis par la Constitution, il est ressorti des interventions des P-DG de Sonatrach et de Sonelgaz que le taux de participation est très faible dans leurs entreprises respectives. Les représentent environ 11% de l'effectif global de Sonatrach. Au niveau des cadres dirigeants du groupe, le taux est encore plus faible, il est estimé à environ 10% selon le P-DG du groupe, M.Meziane. Le P-DG de la Sonelgaz, M.Bouterfa, a, quant à lui, estimé insuffisants les résultats auxquels est parvenu son groupe en matière d'emploi de la femme. «Dans ce cadre, à l'instar des autres entreprises du secteur, ils devront certainement se donner des programmes plus volontaristes pour la promotion de l'emploi féminin», a déclaré M.Bouterfa dans son allocution. Cette idée a même fait l'objet d'une recommandation du Cnes lors de sa 25e session. Dans une projection sur le futur, le Cnes a, en effet, lancé une série de recommandations relatives à la femme et au marché du travail, dont une «politique volontariste de promotion de l'emploi féminin», prônée par l'institution de Mentouri. Dans le domaine du travail, l'élément féminin ne représente que 14% de la population totale active. Mais il faut relever qu'en 1987, le taux d'occupation n'était que de 6%. La «faible participation» de la femme à l'activité économique nationale est due aux «difficultés de mise en oeuvre» du «principe d'égalité de traitement» entre les deux sexes, selon le rapport du Cnes durant l'année 2004.