Les rebelles Houthis au Yémen, en guerre contre les forces gouvernementales, ont posé hier comme préalable à un accord de paix un chef d'Etat consensuel pour diriger la transition dans le pays. La demande des rebelles, qui contrôlent de larges territoires au Yémen dont la capitale Sanaa, intervient au lendemain de l'annonce par le médiateur de l'ONU d'une prochaine feuille de route pour un règlement du conflit après deux mois de pourparlers de paix à Koweït. Le plan de paix propose des arrangements de sécurité conformément à la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU et un gouvernement d'union nationale. Cette résolution prévoit le retrait des rebelles des zones qu'ils contrôlent depuis 2014, la restitution des armes et la remise des institutions de l'Etat au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale. Les rebelles ont indiqué hier dans un communiqué qu'ils s'en tenaient à un consensus sur les principales questions relatives à une transition au Yémen. «En tête de ces questions, figure la présidence (de la république), qui est au centre des pourparlers et dont dépendent les autres questions comme la formation d'un gouvernement d'union nationale et d'une haute commission militaire et de sécurité», selon le communiqué. Or, le gouvernement souligne que M.Hadi est le président légitime du Yémen et qu'à ce titre il dirigera la transition politique après la conclusion d'un accord de paix.