Les Roumains et les Albanais devancent nos «harraga». Les Tunisiens et les Marocains arrivent respectivement aux 4e et 5e places. A elles cinq, ces nationalités totalisent ainsi 63% de l'ensemble des expulsions de France l'année dernière. Il y a au moins un domaine où l'on arrive à décrocher le podium, mais cette-fois-ci on s'en serait bien passé! En effet, selon, le journal français Le Parisien, les Algériens sont la troisième nationalité la plus expulsée de France en 2015! Ils sont devancés par les Roumains et les Albanais. Nos voisins Tunisiens et Marocains arrivent juste derrière, respectivement aux 4e et 5e places. «A elles cinq, ces nationalités totalisent ainsi 63% de l'ensemble des expulsions de France en 2015», souligne ce même quotidien qui a eu accès aux statistiques de la police aux frontières. Ce qui lui permet de savoir, sur le nombre d'expulsés en 2015, les nationalités les plus représentées. Ainsi, on découvre que sur les 10.471 étrangers expulsés de France l'an dernier, 831 sont Algériens, contre 772 Tunisiens et 731 Marocains. Les Roumains sont loin devant avec 2422 expulsés, suivent les Albanais avec 1934 personnes. Ces chiffres reflètent la réalité d'un phénomène qui est devenu l'objectif de tout une vie pour nos compatriotes. Le nombre de sans-papiers algériens en France reste indéterminé. On parle de milliers. Certains estiment même qu'ils seraient la première communauté sans papiers de France. D'ailleurs, 10.000 de nos compatriotes grillent leurs visas chaque année pour rester en Europe. C'est ce qu'a divulgué un rapport de l'agence Frontex, intitulé «Annual Risk Analysis 2015». Malgré le fait que l'étau se soit resserré autour des clandestins, avec des contrôles plus strictes aux frontières, des conditions de régularisation de plus en plus strictes et surtout un travail devenu impossible à trouver, ils gardent toutefois espoir d'avoir un jour leurs... papiers! Le fait que l'Etat français fournit chaque année 25.000 certificats de résidence à des Algériens fait rêver ces «harraga» dont beaucoup se font reconduire au pays après des décennies à espérer que le miracle arrive un jour. On cite l'exemple de «Didi», le héros du Bataclan qui est arrivé en France bébé avec ses parents, et il vient d'être naturalisé Français après avoir vécu toute sa vie, 35 ans, dans ce pays. Il n'a dû cette naturalisation qu'à son acte héroïque qui a permis de sauver des centaines de personnes lors des attentats de Paris en novembre dernier. Sinon, «Didi» serait encore un «sans-papiers» qui courrait derrière une hypothétique régularisation... Preuve de ce serrage de vis en matière d'immigration est le chiffre total d'expulsions en 2015. On est loin des 25.000 reconductions aux frontières, prônés à l'époque de Nicolas Sarkozy et son fameux ministère de l'Immigration et de l'Identité national; supprimé par la gauche après la victoire de François Hollande, mais c'est quand même une politique de «tolérance zéro». Car, plus étonnant encore, si les chiffres concernés sont bien moindres en valeur absolue, certains étrangers sont également «éloignés» alors même qu'ils sont originaires de pays en guerre ou dans lesquels ils risquent leur vie. On dénombre ainsi 19 Afghans, 11 Gambiens, 4 Syriens, 10 Soudanais ou 4 Erythréens ayant fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire ou d'un arrêté de reconduite à la frontière suivis d'effets. Il fait donc plus bon de rester au pays, que de risquer sa vie pour être ensuite renvoyé comme un véritable malpropre...