Un réel bouleversement dans la gestion des collectivités locales et une décentralisation effective Les nouveaux promus n'auront pas la tâche facile. Leur tâche est de donner corps à cette politique de rigueur, veiller à sa stricte application et faire en sorte qu'il n'y ait pas de perturbations sociales au niveau local. La fin du mois de Ramadhan ne rime pas nécessairement avec le début des vacances. Il s'annonce plutôt chaud pour les administrations qui connaîtront de nombreux changements. Pour son nouveau modèle économique, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, veut de nouveaux hommes et du sang neuf pour exécuter ce programme. De sources gouvernementales on a appris que le Premier ministre aurait déjà soumis au chef de l'Etat une liste de nouveaux walis à nommer dans le cadre d'un prochain mouvement qui interviendra au terme des rencontres régionales qu'organise actuellement le ministre de l'Intérieur, Mohamed Bedoui, avec ces commis de l'Etat. Il est attendu de ce changement une nouvelle dynamique à une gestion locale sclérosée et souvent décriée. Il n' y a qu'à voir les foyers de tension omniprésents dans plusieurs régions du pays, au Sud comme au Nord sans que des solutions durables ne soient proposées. Nos sources précisent également que ce mouvement des walis sera un prélude à un réel bouleversement dans la gestion des collectivités locales et une décentralisation effective. Avec la situation de crise marquée par la baisse des réserves de changes et la chute des prix du pétrole, l'Etat n'est plus en mesure de supporter les charges au niveau local comme ce fut le cas à l'époque de l'embellie financière. Les nouveaux promus à la gestion locale n'auront pas la tâche facile, leur nomination intervient à un moment où l'Algérie traverse une zone de turbulences économiques. Leur tâche est de donner corps à cette politique de rigueur, veiller à sa stricte application et faire en sorte qu'il n'y ait pas de perturbations sociales au niveau local. On apprend par ailleurs que ce mouvement des walis qui interviendra vers le début du mois de juillet touchera également les diplomates. Mais auparavant rapportent nos sources, c'est une conférence des diplomates qui serait convoquée à Alger par le Premier ministre. Parmi les points phares inscrits au programme de cette conférence, le rôle de la diplomatie économique ainsi qu'un intérêt particulier qui sera accordé aux postes du continent africain. Depuis l'indépendance, la structure des échanges commerciaux de l'Algérie est restée quasi inchangée, il est donc temps de secouer le cocotier. L'Algérie qui traverse une crise financière profonde est en train de se débattre pour réduire ses importations faramineuses, d'une part et de l'autre trouver des niches financières comme d'éventuels marchés en vue d'installer ses produits sur le marché africain. Face aux difficultés financières induites par la chute des prix du baril, l'Algérie a décidé de regarder vers le Sud et de prospecter le marché africain. C'est le virage de la diversification de son économie qui se négocie. Pour les besoins de cette offensive économique, nos sources indiquent que les futurs postes diplomatiques en Afrique seront chargés de cette mission spéciale: la diplomatie économique qui nécessite des diplomates jeunes, ambitieux, dynamiques et rompus à la négociation. Comment convaincre les entreprises africaines, comment vendre l'image de l'Algérie et ses avantages comparatifs dans ce marché en pleine expansion et compétitif. Il faut une démarche réfléchie, dans la durée, avec un marketing spécifique. Tel est le défi qui se présente au gouvernement qui n'a d'autre choix que celui de mobiliser les compétences requises à cette tâche qui s'annonce déterminante pour sa stratégie économique qui vise un redéploiement effectif sur le continent africain. Les chefs de daïra, dernier maillon de l'administration au niveau local et qui feront partie de ce grand mouvement estival sont également interpellés par cette conjoncture. Dans une directive que le ministère de l'Intérieur a adressée aux autorités locales il a été clairement signifié à ses dernières de se prendre en charge et de ne plus compter sur les financements de l'Etat. Le pays est en phase de rigueur aussi bien dans les dépenses que dans la gestion et c'est aux communes de trouver leurs propres ressources. Dure tâche en ces temps de vaches maigres!