Un responsable de la sécurité a échappé de justesse hier à un attentat à la voiture piégée qui a fait deux morts à Benghazi, la ville troublée de l'est de la Libye, selon une source militaire. L'attentat s'est produit avant l'aube dans le quartier al-Fouehate, dans la banlieue ouest de Benghazi, au passage du convoi d'un responsable de la police scientifique, Hamada al-Ramli. Cette unité relève du ministère de l'Intérieur du gouvernement non reconnu qui siège dans l'est de la Libye et qui refuse de céder le pouvoir au gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale et installé dans la capitale Tripoli. «Hamada al-Ramli, commandant d'une unité de la police scientifique, est sorti indemne de l'attentat», qui n'a pas été revendiqué, a déclaré une source militaire, alors que les attentats à la voiture piégée sont fréquents dans cette ville. Il y a eu deux morts et sept blessés dans l'attaque, a indiqué l'agence de presse libyenne LANA sans autres précisions. «Nous avons accueilli sept blessés, victimes de l'explosion, dont certaines sont dans un état grave», a indiqué Khalil Goueder, porte-parole du Benghazi Medical Center (BMC). Deuxième ville de Libye, située à 1.000 km à l'est de Tripoli, Benghazi est depuis près de deux ans le théâtre d'affrontements sanglants entre les forces de sécurité et des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et ceux d'Ansar Asharia, proche d'Al Qaîda. A Benghazi, les milices et les unités de l'armée sont sous le commandement du controversé général Khalifa Haftar, loyal aux autorités parallèles de l'est du pays.