«L'Algérie et l'Italie sont dans des situations de crise. Nous avons besoin l'un de l'autre pour la surmonter» «Il y a crise en Italie et il y a crise en Algérie. On doit se mettre ensemble pour sortir de cette situation», a indiqué la présidente du forum. Dans le cadre de la promotion de la coopération algéro-italienne, le FCE et l'ambassade d'Italie en Algérie ont procédé hier à la mise en place d'un Forum d'affaires réunissant des opérateurs économiques de deux pays et de tous les secteurs. Lors de l'assemblée générale constitutive de ce fèorum qui s'est tenue hier à l'hôtel El Aurassi, le président du FCE, Ali Haddad, a indiqué que «cette initiative vise à renforcer les relations entre les opérateurs algériens et les opérateurs italiens». «L'Algérie et l'Italie sont dans des situations de crise. De ce fait, nous avons besoin l'un de l'autre pour surmonter cette crise. L'Italie est un pays proche que nous connaissons très bien. Aujourd'hui, l'opérateur algérien est suffisamment mûr pour savoir ce qu'il veut et où il veut aller. Et c'est ce que nous avons dit à nos amis italiens. Ce que nous souhaiterions, c'est de faire des affaires ensemble et de gagner ensemble», a-t-il expliqué. Interrogé sur l'éventualité d'installation de quelques investisseurs italiens en Algérie à court ou à moyen terme, il a fait savoir que la dynamique ne fait que commencer et que bien des perspectives seront dégagées dans les mois qui viennent. «Le forum que nous venons de mettre en place va aider les opérateurs italiens, qui sont peut-être en difficulté, notamment dans le cadre de la politique européenne qui fait que Bruxelles impose son diktat à plusieurs pays, à mieux connaître l'Algérie et venir y investir. L'Algérie, contrairement à l'Europe, ne subit pas de contraintes et peut offrir un climat plus favorable aux entreprises italiennes. L'Algérie est un pays solide. Ceci dit, on doit revoir certaines de nos politiques pour être plus attractifs,» a-t-il ajouté. De son côté, l'ambassadeur d'Italie à Alger, M.Michèle Giaomelli, s'est réjoui de ce premier pas vers une coopération plus dynamique entre l'Algérie et l'Italie. «Je me réjouis de la mise en place d'un club d'affaires algéro-italien qui va booster et créer une dynamique dans les relations économiques entre les deux pays qui sont déjà excellentes. Ce forum va alimenter les échanges entre l'Algérie et l'Italie et réaliser des partenariats d'investissements. L'Italie est le premier partenaire commercial de l'Algérie avec une balance très équilibrée. On importe pour environs 6 milliards de dollars et on exporte à peu prés 5 milliards de dollars. Ceci dit, il y a toujours des marges d'amélioration importantes pas seulement dans le commerce mais aussi dans le secteur productif. C'est pour profiter des marges et saisir les opportunités d'investissement qui existent qu'on a créé le forum. Une demande de partenariat très importante existe aussi bien en Italie qu'en Algérie. Il existe beaucoup de secteurs qui recèlent des potentialités à même d'alimenter un partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays, notamment l'automobile, l'agro-industrie, le transport, la sous-traitance la mécanique, le tourisme, etc. Néanmoins, il faut dire que le forum réunit tous les secteurs d'activités. Nous voulons développer toutes les filières», a-t-il dit. La présidente de ce Forum, Graziella Ferrero, chef d'entreprise installée en Algérie depuis plus de 20 ans, a elle aussi abondé dans le même sens. «Il y a crise en Italie et il y a crise en Algérie. On doit se mettre ensemble pour sortir de cette situation et c'est pour cet objectif que nous avons justement créé le Forum d'affaires algéro-italien. Il existe beaucoup d'opportunités qu'on peut exploiter. Le travail ne fait que commencer», a-t-elle affirmé.