À l'initiative du Forum des chefs d'entreprise (FCE), un club d'affaires algéro-italien vient de voir le jour. Sa création a été annoncée, hier, par son président, Ali Haddad, en présence de l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Michele Giacomelli à l'issue de l'assemblée générale constitutive qui s'est déroulée à huis clos à l'hôtel El Aurassi. Le club sera présidé pendant une année par Mme Graziella Ferrero, gérante de trois entreprises de droit algérien. Le choix porté sur cette dernière n'est pas fortuit. Sa présence sur le marché algérien depuis plus de 30 ans fait d'elle une femme d'affaires qui connaît bien le marché algérien et les exigences des opérateurs italiens. « La crise a touché aussi bien l'Algérie que l'Italie d'où la nécessité de travailler ensemble pour trouver des solutions pour les deux pays », a-t-elle affirmé, tout en soulignant que la règle 51/49 ne constitue pas une contrainte. Représentée actuellement avec une vingtaine d'entreprises sur le marché algérien, l'Italie envisage de renforcer sa présence et d'investir plusieurs domaines d'activité. Jugeant la création du club d'affaires « de louable initiative », Michele Giacomelli a souligné que plusieurs secteurs ont été identifiés, dont l'agro-industriel, le tourisme, l'automobile, le transport et la sous-traitance. En outre, il a fait observer que le secteur dans lequel l'Italie a été toujours présente est celui du gaz. « Il y a des entreprises qui se sont engagées dans ce secteur et nous continuerons à le faire. L'Algérie est un vendeur fiable et l'Italie est un acheteur fiable. Nous sommes sur la même longueur d'onde », a-t-il indiqué avant de souligner que le club d'affaires algéro-italien permettra de booster les relations économiques qui sont « déjà excellentes » entre les deux pays. « Ce forum permettra d'alimenter des échanges de partenariat et de booster les investissements », a-t-il précisé. L'ambassadeur a fait savoir que les échanges économiques entre les deux pays sont à un niveau « important » indiquant que son pays « est le premier partenaire de l'Algérie avec une balance commerciale équilibrée ». Il a fait savoir que l'Italie importe pour environ 6 milliards de dollars et exporte à hauteur de 5 milliards de dinars vers l'Algérie. D'après Giacomelli, il y a encore des possibilités pour améliorer davantage les relations bilatérales. « Ce club d'affaires répondra à cet objectif ainsi qu'à la demande exprimée par les opérateurs des deux pays », a-t-il souligné, avant d'informer que « la composition du club d'affaires est mixte regroupant les représentants de toutes les filières d'activité ». De son côté, Ali Haddad a mis l'accent sur le besoin de renforcer les liens économiques et de créer des synergies pour trouver des solutions communes de sortie de crise. « Il y a un besoin mutuel pour mieux gérer les affaires », a-t-il affirmé, soulignant qu'il est temps de mettre la machine de développement en branle indiquant que « le pétrole à 120 dollars est à oublier ». Ali Haddad a indiqué que ce club d'affaires permettra aux deux pays de réaliser des partenariats gagnant-gagnant. Pour les Italiens, ce club constitue une opportunité d'investissement. « L'objectif est de mettre à l'aise les Italiens qui sont en difficulté de plan de charges dans leur pays par rapport à la gestion européenne. En Algérie, nous n'avons pas toutes ces barrières ». Les opérateurs algériens devront, de leur côté, a-t-il indiqué, tirer profit de l'expérience italienne notamment dans le secteur de la PME.