L'Italie compte environ 3 millions de PME par lesquelles elle a tiré une expérience remarquable au point où c'est devenu la base de son économie. «Nous pouvons copier ce modèle», a déclaré, hier à Alger, le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad. En marge de la tenue de l'assemblée générale constituante organisée par le FCE et l'ambassade d'Italie à Alger pour la création du club d'affaires algéro-italien, hier à l'hôtel El-Aurassi, Ali Haddad a exprimé la volonté de son groupe de tirer profit de l'expérience italienne dans le domaine des PME et TPE, afin de sortir d'une économie dépendante des hydrocarbures. La création de club d'affaires, selon le président du FCE, vient «renforcer le partenariat entre les deux pays et donner un nouveau souffle à ces relations en pleine période de crise». En outre, il a expliqué que ce club vient encourager les entrepreneurs algériens pour élargir leurs relations avec leurs homologues italiens afin de développer le tissu industriel. «Notre souhait est de voir notre assemblée d'aujourd'hui constituer les prémices d'une dynamique nouvelle de nos relations pour exploiter ces marges et renforcer la confiance entre nos entreprises», a noté Ali Haddad dans son allocution d'ouverture. «C'est cette nouvelle dynamique que nous voulons lancer aujourd'hui par la création de cette association», a-t-il souligné, précisant que «le volume global de nos échanges avec l'Italie est appréciable, il reste seulement que le potentiel de nos deux pays n'est pas encore exploité à sa juste valeur par nos entreprises». Par ailleurs, le président du FCE a exprimé sa conviction concernant le partenariat entre les entreprises algériennes et italiennes, ajoutant que cela «peut se développer de façon beaucoup plus forte et durable si nous organisons le contact direct entre nos entreprises, dans tous les secteurs». Interrogé sur les secteurs dans lesquels veulent échanger les deux parties algérienne et italienne, Ali Haddad a précisé qu'il n'y a pas un créneau précis, l'essentiel c'est d'investir dans un marché hors hydrocarbures. A ce sujet, l'ambassadeur de l'Italie à Alger, Michele Giacomelli, a expliqué la composition du club d'affaires est mixte. «Il y a à peu près la présence de tous les secteurs et toutes les filières techniques». Par ailleurs, la présidente du club d'affaires algéro-italien, Ferrero Graziella, a expliqué que la création de club d'affaires va apporter un plus aux connaissances des entreprises des deux pays. «Nous espérons construire un bon réseau de partenariat et un bon tissu industriel avec les entreprises algériennes», a indiqué la même responsable qui a mis en exergue le transfert technologique, sans lequel «rien ne pourra se faire, ni du côté algérien ni italien». D'ailleurs, la présidente du club a mis en avant la notion du travail. «Nous voudrions que cette collaboration réussisse et que le travail soit bien établi. Nous avons des familles qui comptent sur nous, donc, des salaires à payer, notamment dans la conjoncture économique actuelle», a-t-elle insisté. Ainsi, en marge d'un point de presse suite aux travaux à huis clos de l'assemblée, le président du FCE, Ali Haddad, a déclaré que son groupe «envisage de maintenir les réserves jusqu'à 2019 à 100 millions de dollars. Il n'y a pas de crainte pour l'Algérie», a-t-il expliqué en ce qui concerne la conjoncture économique.