Les trois militaires sont morts dans un accident d'hélicoptère La mort de trois militaires soulève plusieurs questions, mais également celle de leur présence dans ce pays. Après le Mali et la Syrie, la France est officiellement engagée dans le conflit en Libye. Cela s'est confirmé avec la mort de trois militaires français en opération et c'est le ministre de la Défense français qui déplore dans un communiqué, «la perte de trois sous-officiers décédés en service commandé en Libye». Dans le même communiqué il est souligné qu'«il s'agit de militaires engagés au service de la France qui accomplissent, tous les jours, des missions dangereuses contre le terrorisme». «Les trois militaires sont morts dans un accident d'hélicoptère en Libye, où la France mène «des opérations périlleuses de renseignement», a déclaré, après l'annonce du décès de ces trois soldats par le ministère de la Défense. Mais une milice libyenne connue sous le nom de Brigade de défense de Benghazi revendiquait dès lundi dernier, «la destruction en vol d'un hélicoptère Mi-35 de fabrication russe à l'aide d'un missile antiaérien portable SA-7». Il ne s'agit donc pas d'un accident. L'hélicoptère a été pris pour cible. Depuis quand la France est présente en Libye? Dans quel but? Aspire-t-elle à atteindre des objectifs ou intérêts? Et de quels intérêts s'agit-il? A ne pas en douter ce sont des questions parmi d'autres que les Français se posent, notamment au lendemain de l'attentat de Nice qui a occasionné malheureusement le décès de 84 innocents. La mort des trois militaires soulève, en effet, plusieurs questions, mais également celle de la présence de militaires en Libye. La raison est peut-être connue, elle est relative à la lutte contre le terrorisme, mais depuis quand, c'est la question que l'organe de presse Le Point souligne «, mais il est fort probable qu'elle n'ait en réalité jamais cessé depuis 2011». La même source ajoute: «Ces forces appartiennent à plusieurs composantes du Commandement des opérations spéciales (COS), ainsi qu'à plusieurs unités du service action de la Dgse». Rappelons que les premières agissent en uniforme aux ordres de l'état-major des armées. Les secondes sont clandestines, opèrent en civil et se trouvent depuis quelques années, dans les faits, sous les ordres opérationnels directs de l'état-major particulier du président de la République». Pour Le Monde ces actions militaires sont «non officielles». Dans son édition de mercredi le même organe de presse mentionne, «l'action de la France en Libye repose, pour l'heure, sur des actions militaires non officielles. Elles s'appuient sur des forces spéciales. leur présence, dont Le Monde a eu connaissance, a été repérée dans l'est de la Libye depuis la mi-février par des blogueurs spécialisés». Pour Le Figaro, «cette annonce de la mort de trois sous-officiers intervient alors que le porte-parole du gouvernement français avait confirmé sur France Info la présence de forces spéciales françaises en Libye pour lutter contre les terroristes». Cependant souligne la même source «Stéphane Le Foll n'avait pas voulu confirmer des informations publiées par la presse qui avaient auparavant fait état de deux membres des services spéciaux tués dimanche dernier lorsque leur hélicoptère avait été abattu par une milice islamiste, près de Benghazi». En tout cas cette présence concourt avec les déclarations de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nation unies qui avertissait sur une montée du terrorisme en Libye. Il est question même d'un rapport où Ban Ki-moon a tenu à informer l'institution onusienne «de la possibilité d'assister au repli des cellules de Daesh dans la région en cas de victoire totale à Syrte». Pour lui «les pressions récentes exercées contre le groupe Etat islamique en Libye pourraient inciter ses mem-bres, y compris les terroristes étrangers, à se délocaliser et se regrouper en cellules plus petites et plus dispersées géographiquement à travers la Libye et les pays voisins». Il ajoute dans son rapport que la «défaite de Daesh à Syrte semble à portée de main». Par conséquence «des dizaines de terroristes tunisiens ont d'ores et déjà pris le chemin vers leur pays avec l'intention d'y perpétrer des attentats». Pour Ban Ki-moon «les terroristes de Daesh se mobilisent vers le Sud, l'ouest de la région et notamment en Tunisie». Ils sont au moins 5000 criminels selon des rapports officiels, mais des sources croient à un nombre plus important pouvant aller jusqu'à 10.000. «C'est une véritable source d'inquiétude» avertit le secrétaire général de l'ONU. La Libye est un pays de plus en plus fragile qui vit au rythme des violences. Malgré qu'il soit soutenu par la communauté internationale le gouvernement mis en place n'a pas été en mesure d'unifier ses rangs et mettre en place une armée capable de faire face aux milices des groupes terroristes. Ceux-là même, sont engagé dans des combats contre les forces du général Khalifa Haftar qui ne souhaite pas rallier le gouvernement de Tripoli soutenu par la communauté internationale. Le contexte demeure donc très tendu à ce stade de événements. A noter que la France n'est pas le seul pays présent en Libye. Des troupes américaines et britanniques, ainsi que des forces venant de pays arabes comme la, les Emirats et Qatar y sont depuis 2011.