La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé vendredi à Alger les jeunes à «renforcer et intensifier» leur action commune pour défendre leurs acquis dans différents domaines, à la lumière de la situation économique particulière de l'Algérie suite à la chute des cours du pétrole. La rencontre de la coordination nationale de l'Organisation des jeunes pour la révolution (OJR) est «une opportunité pour conjuguer les efforts des jeunes, afin de trouver des solutions idoines et des outils adéquats qui leur permettent de relever les défis auxquels l'Algérie est confrontée dans différents domaines», a estimé Mme Hanoune. Cela ne peut se réaliser «sans la mobilisation de tous les acteurs, notamment des travailleurs et des paysans, en vue de clarifier les principaux défis et aboutir à une issue positive qui serve l'intérêt général», a-t-elle précisé. Evoquant les prix des droits de l'homme et du développement remis par l'UA à l'Algérie, la SG du PT a souligné la nécessité de préserver les droits de l'homme «en confortant la liberté de la pratique politique et la liberté d'expression et en oeuvrant à la consécration de véritables principes démocratiques, profitables pour tous». Elle a estimé nécessaire de poursuivre la réalisation des projets de développement dans différentes régions du pays, notamment dans les wilayas éloignées, en maintenant l'appui accordé aux communes et aux wilayas, relevant «une baisse de plus de 5000 projets et programmes de développement en raison du manque de sources de financement, d'autant que ces communes sont incapables actuellement de payer les salaires de leurs fonctionnaires». Mme Hanoune a appelé à «lutter contre le chômage, en remplaçant les travailleurs mis à la retraite et en ouvrant de nouveaux postes d'emplois en particulier au niveau des entreprises publiques». La SG du PT a appelé «à la nécessité de lutter contre tous les fléaux sociaux dont le trafic de drogue et l'émigration clandestine due à la politique d'austérité menée actuellement». Quant aux droits de la femme, elle a insisté sur la révision du Code de la famille «qui considère la femme, dans sa vie privée, comme une mineure, même si celle-ci a réussi à s'imposer, avec brio, dans différents domaines». Pour la secrétaire générale du PT, «le système des quotas» appliqué dans le domaine politique n'a pas permis à la femme d'accéder largement à des postes de prise de décisions tant au niveau des assemblées locales qu'au niveau du Parlement, estimant qu'il ne s'agit-là que de «poudre aux yeux». Par ailleurs, elle a apporté son soutien «total» à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit qui, a-t-elle dit, poursuit ses efforts pour «la concrétisation des réformes et l'amélioration de la situation de ce secteur très sensible».