Plus de 300 festivaliers ont élu domicile à Souamaâ pour plus d'une semaine dans la perspective d'extraire cette région à la solitude et l'extirper de sa léthargie. C'est la saison des festivals dans la wilaya de Tizi Ouzou. Racont'arts de Souamaâ, le festival local de la poterie de Maâtkas et la fête du bijou d'Ath Yenni sont au rendez-vous également cette année en cette fin du mois de juillet. Même avec des budgets restreints et largement inférieurs aux années précédentes, austérité oblige, l'ambiance des fêtes sera tout de même là. Concernant le festival Racont'arts qu'organise la Ligue des arts dramatiques de la wilaya de Tizi Ouzou avec l'aide de dizaines de bénévoles, il a été officiellement lancé dans un climat festif dans la soirée de dimanche à lundi derniers dans la localité de Souamaâ, dans la daïra de Mekla (wilaya de Tizi Ouzou). Plus de 300 festivaliers ont élu domicile à Souamaâ pour plus d'une semaine dans la perspective d'extraire cette région à la solitude et l'extirper de sa léthargie. Pour cette treizième édition aussi, plusieurs genres culturels émailleront ces journées culturelles comme la littérature, le théâtre, la poésie, le cinéma, la peinture, etc. Cette nouvelle édition est placée sous le slogan «Il était une fois le royaume de Koukou». Une occasion pour découvrir ou redécouvrir cette facette méconnue de l'histoire de la région de Kabylie qu'est le royaume de Koukou. D'ailleurs, une journée d'étude dédiée spécialement à ce thème en présence de nom-breux conférenciers ayant eu à travailler sur la question figure au programme. Il y aura aussi la projection du documentaire consacré par le réalisateur Aït Iften au royaume de Koukou il y a quelques années. L'autre thème phare de Racont'arts pour cette année est la lutte des femmes avec l'animation de nombreuses tables rondes. Des écrivains et des poètes, ayant eu la chance d'avoir été publiés, seront au rendez-vous ces jours-ci à Souamaâ. C'est le cas notamment des auteurs Ali Akkache, Faouzia Laradi, Hanane Bourai, Sarah Haider, Veronique Devau, Lazhari Labter, Djamel Mati. Cette dernière pour rappel vient d'éditer aux éditions l'Harmattan, à Paris, un livre sur le cinéma amazigh en général et kabyle en particulier. Côté projections, les visiteurs de Racont'arts auront l'occasion de visionner le court métrage intitulé Khouya-ke et réalisé par Yanis Koussim. Ce n'est pas tout puisque le public aura droit tout au long de cette semaine, à la projection du documentaire sur Kateb Yacine réalisé par Brahim Hadj Slimane, mais aussi à une soirée poétique avec la présence de nombreux amoureux de la rime à l'instar de Slimane Beharet, Ahcène Mariche, Kaci Oussadoun, Nadir Bensegueni, Arezki Rabia, Lazhari Labter et Faouzia Laradi. Le festival se poursuivra jusqu'au 31 juillet. En plus des centaines de participants algériens qui viendront de plusieurs wilayas du pays, les organisateurs annoncent aussi la participation d'hommes et de femmes de culture étrangers dont des conteurs tunisiens et marocains, mais aussi d'artistes qui viendront de France, d'Italie et du Congo.