Il arrive qu'emporté par son élan, le criminel laisse derrière lui, une fois son forfait accompli, des indices qui le dénoncent. C'est ce qui est arrivé à B. Ahmed qui avait, dans la nuit du 3 juin 2003, en compagnie de cinq larrons, agressé deux citoyens, trouvés en bordure de la route en panne. Les six lascars revenaient d'une discothèque. Pris dans les mailles de la drogue et de l'alcool, ils avaient décidé de marauder à la recherche d'une potentielle victime pour la voler. En cours de route, ils virent un véhicule stationné sur le bas-côté, en panne. Deux hommes se tenaient debout, l'air perplexe à côté de la voiture. En un clin d'oeil et d'un regard, ils décident d'attaquer. Feignant de s'arrêter pour leur porter secours, ils descendent de leur voiture, s'approchent des deux hommes et fondent sur eux comme des rapaces. Aveuglés par des jets de gaz lacrymogènes, les deux hommes ne virent pas le danger venir. Ils sont très vite maîtrisés, jetés à terre, assommés. A leur réveil, ils découvrent que leur argent et tous leurs objets de valeur avaient disparu. La roue de secours de leur véhicule et la caisse à outils aussi. Mais en inspectant les alentours, ils découvrent des pièces d'identité appartenant à B. Ahmed. Forts de cet indice compromettant, ils déposent plainte. Quelques jours plus tard, il est arrêté en compagnie de ses acolytes. Lors de leur comparution devant le tribunal pour vol qualifié et constitution d'association de malfaiteurs, ils nièrent tous les faits retenus contre eux. Mais leur culpabilité prouvée, grâce aux indices (les pièces d'identité et les objets trouvés en leur possession lors de leur arrestation) et du témoignage de leurs victimes, ils furent condamnés à sept ans de réclusion criminelle, période durant laquelle ils pourront comprendre qu'il n'existe pas de crime parfait.