«Les élections de 2017 sont l'événement capital sur lequel misent les partis», a affirmé Naâmane Laouer, vice-président du parti. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) tiendra ce mercredi son université d'été. Cette 14ème édition s'étalera du 2 au 5 août au complexe des artistes au Mazafran. Plus de 600 cadres du parti et des personnalités politiques ainsi que des partis du Maghreb sont attendus. Selon le vice-président du parti Naâmane Laouer, des invitations ont été adressées à tous les partis sans exception pour assister à la cérémonie d'ouverture. Le parti de Makri avait prévu de tenir son université d'été à Mostaganem mais faute d'infrastructure, il a fini par opter pour la capitale. Joint par téléphone, M.Laouer reconnaît la difficulté de trouver un endroit pour tenir des activités partisanes en ce moment précis. Devant l'interdiction d'organiser les manifestations au sein des structures universitaires, les partis souffrent le calvaire. «On ne comprend pas pourquoi on interdit les structures universitaires aux partis alors qu'ils peuvent être une source d'entrée d'argent pour le secteur de l'enseignement supérieur», a estimé notre interlocuteur. Ce dernier soutient que le nombre de participants est lié à la capacité d'accueil des structures allouées. Le MSP a décidé de consacrer son université d'été aux «libertés et le leadership politique». Notre interlocuteur affirme qu'il sera question de traiter plusieurs sujets et des thématiques. Les législatives de 2017 et les dernières lois votées par le Parlement feront donc l'objet de débat lors de ce conclave. Notre interlocuteur a soutenu que le rendez-vous des législatives s'impose de lui-même. «On ne peut pas ignorer les élections de 2017 puisque c'est l'événement capital sur lequel misent les partis dans leurs parcours», a-t-il expliqué, en précisant qu'avec les nouvelles lois adoptées récemment, le défi est encore plus difficile à relever. Cette 14ème université intervient dans une conjoncture où l'opposition est menacée d'éclatement. Le rendez-vous des législatives divise les partis membres de la Cordination des libertés et de la transition démocratique (Cltd). Même si le MSP refuse de parler de malaise au sein de cette entité, il n'en demeure pas moins que la réalité l'illustre parfaitement. Le parti de Abderrazak Makri qui est un élément actif au sein de l'opposition refuse de discuter sur ce point. «Je ne considère pas qu'il y a un malaise au sein de la Cltd car ce n'est pas un parti politique mais plutôt une forme de consultation entre les partis politiques pour défendre les libertés et défendre la transition démocratique», a expliqué M. Laouer. Ce dernier assure qu'il n'a jamais été question de parler des législatives au sein de la coordination. «Il n'a jamais été question de parler de la participation commune aux élections», a-t-il réitéré en soutenant que chaque parti est libre de faire ce qui lui convient. Le Mouvement de la société pour la paix n'a pas encore tranché la question des législatives mais refuse qu'on lui dicte quoi que ce soit. «On n'accepte pas qu'on nous dicte ce que nous avons à faire», a affirmé Laouer en citant le cas de Jil Jadid qui a claqué la porte de la Cltd pour cette raison. Le MSP préfère temporiser avant de se prononcer sur cette question lors du prochain conseil consultatif prévu en automne. Par ailleurs, le MSP semble certainement perdu après les événements en Turquie. Ayant toujours pris le modèle turc comme symbole de l'incarnation du parti musulman au pouvoir, les islamistes se trompent dans leur calcul. Les événements que connaît la Turquie prouvent réellement que le régime turc n'est pas le modèle idéal à suivre.