Rebondissant sur le fonds d'aide aux artistes, la ministre explique que nul ne peut être au-dessus de la loi. Invitée à l'émission hebdomadaire de la Chaîne I de la radio nationale, «Tahaoulett», la ministre de la culture Mme Khalida Toumi s'est montrée ravie du fait que le secteur de la culture a son propre statut, alors qu'auparavant, il dépendait d'autres secteurs. Toutefois, cette séparation n'a pas avantagé le côté financier de ce secteur. «Il est resté le même», se désole-t-elle, et d'ajouter: «Le budget du secteur de la culture n'a pas suivi l'inflation.» Ce handicap financier n'a finalement pas, selon les déclarations de la ministre, dérangé l'évolution et le développement de certains secteurs de la culture. Pour la ministre, ce secteur qui représente un des secteurs de la Fonction publique doit être consolidé du point de vue de son fonctionnement. Ainsi, il semble impératif d'augmenter le quota de ce secteur du budget général de l'Etat et qui représente actuellement seulement 0,18 %. «On demande que la part du budget de fonctionnement soit augmenté à 1% et ce, selon ce qu'a préconisé l'Unesco», explique Mme Toumi. Tous les pays du Maghreb consacrent ce taux à leur budget de fonctionnement, ce qui explique, argumente la ministre, le bon rendement de leur secteur de la culture. «Je suis toutefois optimiste pour l'avenir de notre culture du moment qu'il y a une volonté politique manifeste de la part de notre président à améliorer et promouvoir ce secteur», déclare-t-elle. Voulant être plus persuasive, Mme Toumi explique que c'est grâce à cette volonté que le budget de l'équipement a sensiblement augmenté. «Nous avons réussi à équiper les bibliothèques grâce à l'aide du ministère de l'Intérieur qui nous a consacré une partie de son budget», explique-t-elle. Rebondissant sur la polémique autour de la gestion du fonds d'aide aux artistes, la ministre explique que nul ne peut être au-dessus de la loi et que ce fonds est régi par des textes de lois, largement respectés par la commission chargée de sa gestion. «Il doit d'abord y avoir d'autres lois qui permettent un changement dans son fonctionnement», se contente de dire la ministre. La première responsable du secteur plaide par ailleurs pour la création d'un conseil national de la culture qui sera composé de tous les acteurs du secteur, notamment d'associations, et qui aura pour tâche l'étude des projets relatifs à la promotion de la culture. Pour ce qui est du secteur du cinéma qui, faut-il le dire, traverse une période d'hibernation, la responsable explique que grâce à un budget prélevé de celui qui a été réservé à l'Année de l'Algérie en France, le ministère a pu financer 18 productions cinématographiques. Elle a, par ailleurs mis en exergue l'importance du Conseil national du cinéma et de l'audiovisuel (Cnca) qui a un rôle de régulateur dans le cadre de la nouvelle dynamique économique de notre pays. Concernant les projets du secteur dont elle est responsable, Mme Khalida Toumi informe que l'Algérie a été choisie capitale arabe de la culture pour l'année 2007. A cet effet, une commission sera installée lors du conseil arabe et se chargera de la préparation de cet événement. «Nous comptons apporter quelque chose de nouveau à la hauteur de cet évènement», déclare-t-elle. L'Algérie a également proposé aux ministres de la Culture des pays musulmans de choisir la ville de Tlemcen comme capitale de la culture musulmane pour 2014. Quant à la réhabilitation des festivals dans notre pays, la ministre explique que deux projets sont au stade de la préparation: le premier avec l'Entv concerne le festival du cinéma et le second en collaboration avec la Radio algérienne et qui concerne le festival de la musique. Pour finir, la première responsable du secteur de la culture rend un hommage à tous nos artistes, notamment ceux qui se trouvent actuellement dans des lits d'hôpitaux en leur souhaitant un prompt rétablissement. «Le ministère est à leur disposition» rassure-t-elle.