Lieu de disparition de la petite fillette Beaucoup de questions restent pour l'instant dépourvues de réponses. Quelques heures aprè la découverte de la robe de la petite Nihal, disparue le 21 juillet dernier à Ouacif, les enquêteurs de la gendarmerie sont tombés sur le reste d'un cadavre qui pourrait être celui de la petite fille. Pour l'heure, il n'y a pas de confirmation de l'identité de la victime, mais tout porte à croire que l'on se dirigerait vers la thèse de l'assassinat de Nihal, même si beaucoup de confusion régnait hier à Ouacif. L'enquête qui se poursuit déterminera l'auteur de ce crime abject. Il faut dire que j'usqu'à avant-hier, l'espoir était encore permis. La famille attendait avec impatience les résultats des investigations du service de la police scientifique de la Gendarmerie nationale qui n'avait pas encore confirmé l'information, hier en début de soirée. Avant-hier, les membres de la famille de Nihal ont réagi immédiatement après que l'information en question eut commencé à circuler, notamment via certains médias électroniques et les télévisions. «Il faut que tout le monde cesse les spéculations. Pour l'instant, il n'y a absolument rien d'officiel. La robe qui a été retrouvée n'est pas celle que portait Nihal au moment de sa disparition. Il se pourrait que ceux qui l'auraient enlevée lui auraient changé de vêtements, nous ne pouvons pas le savoir. Mais rien n'est sûr pour l'instant, nous conjurons tout le monde à avoir plus de retenue quand il s'agit de donner des informations sur cette disparition», s'est exprimé l'un des oncles de Nihal Si Mohand, hier en milieu d'après-midi. Ce dernier a été obligé de réagir quand la nouvelle en question a été rendue publique. En effet, une robe de petite fille de l'âge et de la taille de Nihal a été retrouvée par les chercheurs, hier, dimanche dans la matinée, au lieu-dit Azaghar à deux kilomètres de la maison des oncles de la fillette qui se trouve, pour rappel, au village Ath Abdelwahab, commune d'Ath Toudert (daïra des Ouacif) à 40 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Immédiatement après, les éléments de la police scientifique se sont saisis de la robe afin d'effectuer les recherches nécessaires pour son identification. En dehors de ce premier indice et depuis que les opérations de recherche ont commencé au lendemain de la disparition de Nihal, il n'a été relevé aucun autre détail concernant cette affaire. Toutefois, s'il s'avère que la robe en question est celle de Nihal, l'affaire ne fera que se compliquer davantage, car le mystère de la disparition de Nihal Si Mohand reste entier. Malgré qu'il s'agit d'un événement qui a fait l'objet d'une large médiatisation, dans la majorité des cas, cela s'est fait en l'absence d'éléments nouveaux. Les questions que peut imposer une telle disparition restent en suspens: Nihal, en jouant s'est-elle égarée en voulant trop s'éloigner de la maison de ses grands-parents maternels? S'agit-il d'un enlèvement? Est-ce une noyade? Toutes les questions restent pour l'instant dépourvues de réponses. Subjectivement, la thèse de l'enlèvement est celle qui a l'air d'être la plus plausible. En revanche, même concernant cette option, il est difficile qu'elle soit admise. Pourquoi? tous les citoyens de la région d'Ath Abdelwahab et de la commune d'Ath Toudert estiment qu'il est pratiquement impossible à un quelconque citoyen étranger à la région d'y faire irruption sans qu'il ne soit repéré immédiatement. «Il n'y a pas d'étrangers dans notre village et tout le monde se connaît. Le premier qui y rentre est vite repéré», souligne l'un des résidents d'Ath Abdelwahab. Un témoignage corroboré par tous les autres. Il y a donc, comme on peut le constater, une incertitude absolue concernant ce que peut cacher cette disparition. Pourtant, toutes les parties concernées par cette affaire ne cessent de fournir d'énormes efforts pour percer ce mystère. C'est le cas des services de la Gendarmerie nationale, des maîtres-nageurs et de centaines de citoyens. Notons par ailleurs que par prudence, les membres de la famille de Nihal ont préféré surseoir à la décision arrêtée, vendredi dernier par 27 comités de village de la daïra des Ouacif, d'organiser une marche, une grève et un rassemblement aujourd'hui concernant cette affaire. D'abord, par souci de ne pas perturber l'enquête menée par les services de sécurité, ensuite pour que l'affaire ne soit pas récupérée pour des desseins politiques.