1,6 million d'étudiants contre 1, 3 million de places pédagogiques, un manque difficile à combler, même avec le retour au système de vacation. 323.822 nouveaux bacheliers ont effectué leurs pré-inscriptions, soit un taux de participation de 98,09%, dont 55% ont été orientés en fonction de leur premier choix, a indiqué, hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, lors d'une conférence de presse consacrée aux résultats des préinscriptions et d'orientation des nouveaux bacheliers. Par ailleurs, 2,86% des inscrits n'ont obtenu aucun de leurs choix et ont été orientés selon les résultats obtenus; ces derniers ouvrent droit à un recours dans la période fixée par la tutelle, qui a débuté, hier, et se poursuivra jusqu'au 2 août prochain. Selon la même source, le traitement des fiches de recours se fera d'une manière électronique sur la base de la combinaison des paramètres de préinscription et d'orientation, et les résultats seront rendus publics après 48h. Après la confirmation de leur orientation, les nouveaux bacheliers sont appelés à nouveau à rejoindre l'établissement universitaire où ils seront affectés pour les inscriptions définitives, et ce, entre le 4 et le 9 août prochains. En effet, le ministre de l'Enseignement supérieur a mis l'accent sur les efforts consentis par son département pour l'accueil des étudiants dans le cadre des préparatifs de la rentrée universitaire 2016-2017, qui connaîtra cette année une augmentation de 12% du nombre global des étudiants par rapport à l'année précédente. Le ministère de tutelle avance un chiffre de 1,6 million d'étudiants contre 1, 3 million de places pédagogiques, un manque difficile à combler même avec le retour au système de vacation. Pour ce qui est du nombre de diplômés cette année, M.Hadjar annonce 288.000 diplômés dont 161.000 qui vont suivre leur formation en master l'année prochaine. «L'université en difficulté»: c'est le constat fait par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le problème de la surcharge difficile à cerner par le ministère de l'Enseignement supérieur, celui-ci est appelé à mettre les moyens adéquats pour remédier à la situation dans la perspective d'assurer une place pédagogique à chaque étudiant et de rehausser le niveau de l'enseignement supérieur sévèrement critiqué par les spécialistes et les acteurs économiques. M.Hadjar a reconnu l'inefficacité du système de formation actuel et affirme que son département travaillera davantage dès l'année prochaine pour l'amélioration de la qualité de la formation basée «beaucoup plus sur le côté théorique», d'ailleurs c'est «la critique qui nous a été faite par les chefs d'entreprise». Tahar Hadjar, en évoquant la question de la réforme du baccalauréat dont son département devrait établir le rapport et le remettre au gouvernement le 24 août prochain, a abordé la question des langues d'enseignement, qui est devenue de plus en plus une entrave majeure pour la réussite des étudiants dans leur cursus universitaire. «La manière et la philosophie d'enseignement des langues posent problème. Aujourd'hui, il est question de réfléchir à l'instauration d'une nouvelle méthode d'enseignement des langues au niveau des établissements scolaires.» Pour M.Hadjar, la question des langues d'enseignement ne devrait pas être posée, car ce n'est en rien la langue elle-même. «Le problème, c'est que les étudiants arrivent à l'université et ne maîtrisent aucune langue, même la langue arabe qui est la langue d'enseignement», a-t-il regretté.