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Les Sud-Africains veulent-ils le changement?
L'ANC DU PRESIDENT ZUMA EST FACE À UN ENJEU NATIONAL
Publié dans L'Expression le 04 - 08 - 2016

Ces dernières semaines, les cadres de l'ANC - y compris le président Jacob Zuma - ont fait campagne pour rassurer leur électorat.
Les Sud-Africains votaient hier pour des élections municipales aux allures de quitte ou double pour l'ANC, le parti au pouvoir, un scrutin où l'opposition pourrait l'emporter dans plusieurs grandes villes pour la première fois depuis la fin de l'apartheid en 1994. Les bureaux de vote ont ouvert mercredi à 7h00 pour cette élection où plus de 26 millions d'électeurs sont appelés à voter, un record dans la jeune démocratie sud-africaine.
Trois villes sont au centre de toutes les attentions: la capitale Pretoria, le «hub» économique Johannesburg et Port Elizabeth, cité industrielle du bord de l'océan Indien. Dans ces métropoles, la lutte promet d'être serrée entre le Congrès national africain (ANC), actuellement au pouvoir dans la plupart des 278 villes du pays, et l'Alliance démocratique (DA), le principal parti d'opposition de centre-droit qui gouverne déjà la capitale parlementaire, Le Cap (sud).
«C'est un jour historique, c'est notre moment. Venez et votez pour le changement», a lancé mercredi Mmusi Maimane, le leader de la DA après avoir voté à Johannesburg. A Soweto, dans la banlieue de Johannesburg, les électeurs bravaient le froid de l'hiver austral pour se rendre aux urnes. «Nous venons voter pour le changement, pour nous débarrasser de la corruption et avoir un gouvernement qui sert le peuple», clame Nathi Mulaudzi, un chômeur de 40 ans.
«Je suis très content du travail de ce gouvernement. Beaucoup de choses ont changé depuis 1994. Vous connaissez beaucoup de gouvernements qui donnent des maisons gratuites aux gens?», répond Benedict Tuge, un électeur de 50 ans, qui a voté à quelques mètres de l'ancienne maison de Nelson Mandela. Selon les sondages de l'institut Ipsos South Africa, c'est à Port Elizabeth que l'opposition a le plus de chances de remporter le scrutin. Dans cette ville où le chômage bat des records (36% contre 26,7% au niveau national) les déçus de l'ANC sont nombreux.
Comme dans plusieurs zones du pays, certains townships de la ville sont toujours privés des services publics de base comme l'eau ou l'électricité, accentuant le mécontentement des plus défavorisés qui jugent que trop peu de progrès ont été faits depuis la fin de l'apartheid. Tout au long de la campagne, l'opposition n'a pas hésité à utiliser le nom consensuel de Nelson Mandela pour convaincre les électeurs que l'ANC les a aujourd'hui trahis.
Mais en face, le parti au pouvoir ne panique pas. Ces dernières semaines, les cadres de l'ANC - y compris le président Jacob Zuma - ont fait campagne pour rassurer leur électorat. «Nous restons confiants, nous avons rencontré nos électeurs et ils ont reçu notre message. L'odeur de la victoire est dans l'air, je peux la sentir», a affirmé mardi Cyril Ramaphosa, le vice-président de l'ANC et de l'Afrique du Sud.
«L'ANC est sous pression mais il y a toujours un grand nombre de votants indécis. Il ne faut jamais sous-estimer ce parti», estime Judith February, chercheur à l'Institut des études de sécurité (ISS).
C'est finalement un troisième parti qui pourrait jouer le rôle d'arbitre: les Combattants pour la liberté économique (EFF), formation de gauche radicale emmenée par le populiste Julius Malema. Fondé en 2013 par cet ancien leader des jeunes de l'ANC, l'EFF va participer à son premier scrutin municipal et devrait grignoter des parts de l'électorat le plus radical du parti au pouvoir.
Julius Malema n'exclut d'ailleurs pas la possibilité d'une coalition avec un autre parti d'opposition si l'ANC était mise en minorité dans une grande ville.»Nous travaillerons avec toute personne qui est prête à exproprier les terres sans compensation», a-t-il lancé mardi à Pretoria, reprenant l'une des mesures phares de son programme.
Un revers de l'ANC dans une grande ville serait un coup dur pour le président Zuma, déjà affaibli ces derniers mois par plusieurs scandales et par la situation économique morose de l'Afrique du Sud.»Une défaite à Port Elizabeth ou Johannesburg, historiquement peuplées pardes travailleurs noirs, serait profondément symbolique pour l'ANC.
Le président serait alors beaucoup plus vulnérable», prédit Judith Feburary. Les bureaux sont restés ouverts jusqu'à 19h00 et les résultats dans les grandes villes devraient être connus aujourd'hui-même.


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