«L'Algérie était frappée par un blocus qui ne disait pas son nom et un silence injustifié de la communauté internationale». «Nous sommes en droit de dire tout haut que cette crise fait désormais partie du passé. Oui, l'Algérie a recouvré sa santé», a indiqué le chef de l'Etat dans un message adressé, hier, aux participants à la sixième session du forum économique de Djeddah. Dans cette allocution lue par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M.Tayeb Louh, le président de la République est revenu sur les réformes politiques et économiques initiées au cours des dernières années. Evoquant le phénomène du terrorisme qualifié de «transnational», Abdelaziz Bouteflika a estimé que l'Algérie «n'a pas été à l'abri du phénomène du terrorisme dont elle a souffert durant toute une décennie, frappée par un blocus qui ne disait pas son nom et un silence injustifié de la communauté internationale, rendant ainsi plus graves ses effets sur le peuple algérien.» Ce qui a nécessité de l'Algérie, ajoute le chef de l'Etat, de mobiliser des capacités et potentialités nationales en vue de garantir une lutte efficace contre le terrorisme sur le terrain, une lutte que nous avions fait accompagner par un travail de sensibilisation et d'information de l'opinion publique nationale et internationale. L'étape suivante, selon M.Bouteflika, a consisté en le rétablissement de la sécurité à travers la loi de la «Rahma» et la politique de la concorde civile, qui ont permis à la société algérienne de se réconcilier avec elle-même, dans le cadre de la conciliation et la tolérance. Ce qui a permis à l'Etat algérien, de retrouver son prestige et d'assumer ses responsabilités dans le resserrement des rangs et l'élimination des raisons de la scission. La promotion de la concorde civile en réconciliation nationale globale «a permis de rétablir la cohésion et panser les blessures d'une société qui a tant souffert de malheurs causés et nourris par plusieurs parties. Pour juguler le phénomène du terrorisme nous avons initié, poursuit le chef de l'Etat, un processus de développement socio économique, qui soit au diapason des exigences d'un monde ouvert et un marché international intègre, un monde où les obstacles qui entravent les échanges et la circulation des capitaux, sont appelés à disparaître.» L'Algérie, lance M.Bouteflika à l'intention des milieux d'affaires arabes, est un grand marché qui comptera 38 millions de consommateurs en 2010, 41 millions en 2015 et 44 millions en 2020. Concernant l'édification du grand Maghreb, Bouteflika estime que celle-ci passe par «un règlement juste du conflit au Sahara occidental entre le Maroc et le Polisario, conformément aux résolutions des Nations unies et en consécration du principe du droit des peuples à l'autodétermination».