Pour le chef de l'Etat, le peuple palestinien «a de nouveau été au rendez-vous de l'Histoire». L'Algérie qui ne cesse de soutenir la cause palestinienne est l'un des rares pays arabes, si ce n'est le seul, à avoir été prompt à réagir à la victoire du mouvement Hamas aux élections législatives. Dans un message adressé au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika, tout en soulignant le caractère «démocratique» de la consultation électorale, estime que ces élections constituent «un pas important franchi par le peuple palestinien qui relève ainsi un des plus grands défis posés à son long combat». Rappelant la position de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, Bouteflika affirme que notre pays «ne peut aujourd'hui que s'enorgueillir du pas historique qui a été ainsi accompli et qui augure de perspectives prometteuses. Cette réalisation force notre admiration et notre considération à l'endroit du peuple palestinien qui est resté fidèle à ses principes et à ses valeurs». Avant d'ajouter que «l'Intifadha héroïque et historique menée par le peuple palestinien pour libérer Ghaza de l'occupation, et qui a débouché sur la tenue des élections législatives générales porteuses d'espoir, constitue une étape importante dans la lutte du peuple palestinien après d'innombrables crises et épreuves qui se sont dressées sur la voie de l'indépendance et de l'intégrité des territoires de la Palestine», a indiqué le chef de l'Etat. Le peuple Palestinien soucieux de la construction de ses institutions légitimes « a de nouveau été au rendez-vous de l'Histoire, montrant au monde entier sa capacité et son aptitude à gérer les affaires de son pays et qu'il est le seul maître de son destin et de son attachement indéfectible à ses racines, à sa patrie et à sa civilisation». Pour le chef de l'Etat, « cette nouvelle victoire renforce la détermination du peuple palestinien frère et nous conforte dans notre conviction qu'il recouvrera inéluctablement ses droits légitimes, en premier lieu l'établissement de son Etat indépendant avec pour capitale El Qods et le retour des réfugiés ». Pour le chef de l'Etat, les résultats des élections, ainsi que les conditions dans lesquelles elles se sont déroulées, ne sont pas synonymes d'échec, au contraire. «Elles confèreront assurément à la nouvelle direction, qui en sera issue, crédibilité, légitimité et autorité morale et favoriseront le dialogue pour mettre de l'ordre dans les affaires palestiniennes, impulser fortement le processus de paix et renforcer la détermination de recouvrer les terres et la souveraineté». Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, M.Mohamed Bedjaoui a appelé, jeudi à La Haye, la communauté internationale «à aider à la reprise des négociations israélo-palestiniennes le plus vite possible». Selon lui, c'est là, «la meilleure façon de décourager tout radicalisme». Comme il a exhorté le monde occidental «à juger sur pièces» le Hamas. Par ailleurs, M.Bedjaoui a rejeté l'amalgame «qui est fait en confondant le terrorisme qui est abject et injustifiable» et la lutte contre une occupation étrangère.