Alors que le Maroc vient de donner les directives à l'intention des médias audiovisuels pour la couverture des élections législatives générales du 7 octobre 2016 au Maroc, l'Algérie tarde à réguler son paysage audiovisuel. L'année 2017 sera marquée par les élections législatives et à ce jour, c'est l'anarchie qui règne dans le paysage audiovisuel algérien. Si l'Entv reste conditionnée par la Commission de surveillance des élections, les chaînes privées restent à ce jour libres vis-à-vis de tous les partis. Il est clair que la carte du paysage audiovisuel algérien, est divisée en trois catégories: les partis proches du pouvoir qui sont souvent médiatisés par les chaînes Ennahar TV, Echourouk TV, El Djazairia TV, Numidia News et Dzair TV, les partis de l'opposition qui sont couverts par les chaînes Beur TV, Echourouk TV et El Bilad TV, alors que les islamistes sont couverts par Ennahar TV, Echourouk TV, et bien sûr El Bilad TV. La bataille médiatique sur les chaînes de télévision a déja commencé avec les attaques contre le SG du FLN Amar Saâdani. Le mois de septembre elles seront encore plus agressives. Le Parti des travailleurs qui a été violemment critiqué par Ennahar TV, devra chercher un plateau à sa convenance. Va-t-on copier sur nos voisins marocains? Car pour le Maroc, dont la période électorale durera 43 jours, du 25 août au 6 octobre, les choses sont bien claires. La précampagne s'étendra sur 30 jours, du 25 août au 23 septembre. La campagne électorale durera du 24 septembre au 6 octobre et les choses ont été déjà réglées, puisque les temps d'antenne ont été dispatchés. Les médias devront consacrer 50% du volume horaire global aux partis politiques du premier groupe parlementaire à l'Assemblée. Ce sont les formations ayant au moins un groupe parlementaire dans l'une des deux chambres du Parlement. Elles bénéficieront du temps de manière équitable. Le 2ème groupe des partis se verra consacrer 30% du temps global. Ces partis sont représentés au Parlement, mais ne disposent pas de groupe parlementaire. Les 20% de temps restants seront répartis équitablement entre les partis non représentés au Parlement. Certains partis d'opposition en Algérie reprochent beaucoup plus les modalités d'acceptation des dossiers de candidatures que le temps d'antenne. Les réseaux sociaux seront à coup sûr un appui à la campagne électorale lors des législatives de 2017. [email protected]