les informations qui filtrent au sujet de ladite enquête laissent croire que la mission des enquêteurs ne sera pas une sinécure. Les services de la Gendarmerie nationale de la compagnie de Aïn El Hammam, qui couvre la daïra des Ouacifs, vont conjuguer leurs efforts avec ceux d'Oran, afin d'oeuvrer à tirer au clair l'affaire du décès de Nihal Si Mohand. Pour ce faire, des personnes ont commencé à être auditionnées aussi bien aux Ouacifs qu'à Oran, a-t-on appris. Il s'agit de personnes qui sont en contact avec la famille de la petite fillette, ravie à l'affection des siens le 21 juillet dernier avant que son décès ne soit confirmé par le procureur général près le tribunal des Ouacifs jeudi dernier. Dans le cadre de la même enquête, il a été aussi procédé à un certain nombre de perquisitions. Il s'agit des deux seules informations ayant pu filtrer du déroulement de l'enquête en question. Celle-ci se poursuit et contrairement à ce qui semble être une certitude, il est encore prématuré de se prononcer, avec assurance, sur ce qui a entraîné la mort de Nihal Si Mohand suite à sa disparition, le 21 juillet dernier, au village Aït Ali dans la commune d'Aït Toudert, soit un enlèvement suivi de meurtre. La thèse que la fillette se soit égarée en s'étant trop éloignée de la demeure des oncles de sa mère au village Aït Ali, n'est pas entièrement écartée pour l'instant, d'après ce qui se dit dans la région des Ouacifs, notamment depuis l'enterrement de la fillette. Le fait qu'il soit très difficile qu'une personne étrangère au village Ait Ali puisse y accéder sans être vite repérée rend l'hypothèse de l'enlèvement moins sûre, bien qu'elle soit une piste que les enquêteurs prennent très au sérieux. D'ailleurs, les informations qui filtrent au sujet de ladite enquête laissent croire que la mission des enquêteurs ne sera pas une sinécure. Il s'agira de remonter jusqu'aux moindres détails pouvant mener à la vérité qui lèvera le mystère qui entoure cette scabreuse histoire. De même, apprend-on, les auditions en cours depuis quelques jours permettront également de déterminer s'il y a, dans l'entourage de la famille aussi bien paternelle que maternelle de Nihal, des personnes qui pourraient avoir eu des desseins aussi horribles que ceux de s'en prendre de telle manière à une innocente au visage angélique. En tout cas, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où a eu lieu cette affaire, tout le monde a les yeux braqués sur ce qui va filtrer au sujet de la disparition suivie du décès de Nihal Si Mohand. Dans la rue, on parle d'ores et déjà du procès du ou des auteurs «d'un rapt et d'un meurtre barbare» qui sera ou confirmé ou infirmé par les enquêteurs. Cette attente des citoyens n'est pas seulement enregistrée dans la daïra des Ouacifs où aucun autre événement n'a plus droit de cité depuis le 21 juillet dernier mais partout à Tizi Ouzou, surtout au chef-lieu de wilaya. Dans toute la région, les citoyens, particulièrement les femmes, ont été traumatisés par ce drame inédit dans les annales locales. Les femmes, à Tizi Ouzou, quand elles se rencontrent et parlent de Nihal et de ce qui lui est arrivé, ont les larmes aux yeux. On dirait qu'elles connaissent la fillette depuis longtemps. C'est dire à quel point tout le monde compatit à la douleur des parents et de la famille de Nihal même après son enterrement.