Un véritable suspense règne actuellement dans toute la daïra des Ouacifs et plus particulièrement au village Aït Ali et dans la commune d'Aït Toudert. Le procureur général près la cour de Tizi Ouzou, s'est rendu hier, à 16h 30 au village Aït Ali, dans la daira des Ouacifs. Il a rencontré les parents de Nihal Si Mohand, portée disparue depuis le 21 juillet dernier. Ce responsable qui devrait animer une conférence de presse dans les prochains jours au sujet de cette affaire qui a défrayé la chronique, a conseillé aux parents de Nihal et à tous les membres de sa famille de ne pas prêter attention à toutes les rumeurs et aux spéculations qui circulent dans certains médias et dans les réseaux sociaux. Il a en revanche affirmé aux concernés que les seules informations vraies et fiables sont celles qui ont été rendues publiques jusque-là par le responsable de la communication de la Gendarmerie nationale. Par ailleurs, toute la région des Ouacifs retient son souffle à la veille des résultats des tests ADN actuellement en cours. Ce sont, pour rappel, ces résultats qui détermineront le sort de la petite fillette de quatre ans, Nihal Si Mohand, disparue le 21 juillet dernier au village Aït Ali, commune d'Aït Toudert dans la daïra de Ouacifs à 40 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Le responsable de la communication de la Gendarmerie nationale avait affirmé mardi dernier que les tests en question nécessitaient au minimum quatre jours pour arriver à des résultats fiables. Un véritable suspense règne actuellement dans toute la daïra des Ouacifs et plus particulièrement au village Aït Ali et dans la commune d'Aït Toudert. L'avalanche de rumeurs, dont certaines dépassent tout entendement et surtout toute décence, s'est estompée hier. L'appel de Mokrane Si Mohand lancé la veille à tous les représentants de la presse pour qu'ils cessent de donner des informations erronées à tout venant n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Hier donc, il n' y a pas eu de spéculation comme cela fut le cas depuis quelques jours. En plus de l'appel du père de Nihal, il y a aussi le communiqué de la Gendarmerie nationale qui a également permis de faire taire les sirènes de la rumeur. La sagesse a fini donc par prendre le dessus. Quant à la conférence de presse que devait animer le procureur général près de la cour de Tizi Ouzou, elle semble avoir été reportée dans l'attente des résultats du test ADN. Mais ce qui n'a pas changé, c'est la douleur de la famille et des parents de la petite innocente Nihal Si Mohand qui n'ont pas vu cette dernière depuis 14 longues et infernales journées, ce qui constitue une très dure épreuve. Ce qui n'a pas changé également hier, c'est l'esprit de solidarité dans toute la région des Ath Ouacifs. En effet, malgré une chaleur caniculaire, des centaines de citoyens ont continué hier à affluer au village Aït Ali pour exprimer leur soutien à la famille de Nihal. Ce sens de la compassion a fait son apparition dès le lendemain de la propagation de la nouvelle de la disparition de Nihal Si Mohand. La famille de cette dernière, pour rappel, ne réside pas aux Ouacifs mais plutôt à Oran. Elle est venue au village Aït Ali le 21 juillet dernier pour prendre part à un mariage qui allait être célébré le week-end d'après par l'oncle maternel de la mère de Nihal. Mais avec la disparition de Nihal, la fête s'est vite transformée en cauchemar. Le village Aït Ali a vécu les moments les plus douloureux de son histoire avec la disparition de Nihal et tout ce qui s'en est suivi comme spéculations et thèses non confirmées. Même les proches de la fillette disparue n'arrivent pas à trouver une explication à ce qui se produit depuis ce maudit 21 juillet. La mère de Nihal, lors de ses premiers témoignages, a confirmé qu'au moment de sa disparition, Nihal était à moins de cinq mètres de la porte d'entrée de la maison de ses parents à Aït Ali. Au cas où il s'agirait d'un enlèvement, la facilité avec laquelle l'auteur ou les auteurs ont agi est déconcertante. Dans un témoignage de la grand-mère de Nihal, cette dernière a affirmé que les enfants avec lesquels jouait la petite fille auraient déclaré que c'est un homme encagoulé qui aurait pris la fillette. Mais ce détail et d'autres encore qui pourraient élucider ce qui s'est passé, sont surtout l'affaire des enquêteurs qui ont passé plusieurs jours sur place pour tirer au clair cette affaire inédite dans les annales de la wilaya de Tizi Ouzou. Même durant les pires années du terrorisme dans les années 1990, on ne s'en est jamais pris à l'innocence dans les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou.