Saïd Ould Khelifa, Commissaire du festival C'est dans un peu plus d'un mois que se tiendra la seconde édition de cette manifestation prévue du 24 au 29 septembre. Contrairement au Festival du film arabe d'Oran qui a brillé cette année par son manque de communication et son retard flagrant dans l'organisation, celui du Film méditerranéen qui n'en est pourtant qu'à sa seconde édition semble évoluer doucement, mais sûrement. Sa page Facebook est facilement repérable et n'a pas changé depuis l'an dernier, tout comme le site Web qui invite en toute transparence les professionnels du cinéma, y compris les journalistes à s'inscrire et s'accréditer depuis un moment. Comme cela est mentionné d'ailleurs sur la page Facebook de l'événement où les informations sont données au compte-gouttes. Cela dit, la deuxième édition de cette manifestation verra cette année la participation de plusieurs films, notamment dans la section documentaire le film Hamlet en Palestine écrit par Nicolas Klotz et Thomas Ostermeier et réalisé par Nicolas Klotz. «Quand Thomas Ostermeier m'a proposé de l'accompagner à Ramallah pour filmer le workshop qu'il voulait faire avec de jeunes acteurs palestiniens, ainsi qu'une représentation unplugged de Hamlet, j'ai tout de suite senti un désir de cinéma. C'est-à-dire prendre ma caméra, un ingénieur du son, un pied de caméra, et filmer», explique le réalisateur et d'ajouter: «Je suis donc allé à Ramallah avec Thomas; ma caméra, un pied de caméra et un ingénieur du son. J'ai filmé environ 20 heures en six jours avec l'idée de faire un film documentaire entre 56 et 90 min. Un film qui s'appellerait Hamlet en Palestine. Après sept long métrages de fiction et une quinzaine de documentaires, autant pour la salle de cinéma, les festivals de cinéma, que pour la télévision, je fais de moins en moins de distinction entre la fiction et le documentaire. Une chose est certaine, une fois que la caméra commence à tourner, la vie s'échappe toujours. Et ce que l'on filme en croyant qu'il s'agit de la vie qui se déroule devant nous, la plupart du temps, n'est plus grand-chose quand on le regarde après sur la table de montage. Tout ce qui est fort dans un film vient du film lui-même, de ce qu'il a su provoquer dans la vie devant lui, et qui ne se serait pas passé sans le cinéma». Aussi, le festival d'Annaba du film méditerranéen et dans le cadre de sa deuxième édition, organise un atelier d'écriture de long métrage de fiction. Cet atelier, qui s'adresse aux auteurs, porteurs de projets, a pour objectif de leur proposer des outils qui les aideront à réfléchir à la meilleure façon de mieux aborder leur sujet, à travers un récit original répondant aux critères habituels d'une oeuvre cinématographique. Des professionnels confirmés, accompagneront les auteurs sélectionnés, dans le développement de leur projet, durant toute la période de l'atelier. L'équipe du festival d'Annaba du Film méditerranéen, entend ainsi par cette initiative, nous affirme-t-on soutenir les auteurs, en leur offrant des conditions favorables à l'aboutissement d'un scénario de qualité, afin d'avoir des chances d'aboutir à une production de leur projet. Après avoir lancé l'appel à participation en février dernier, le résultat de la deuxième sélection a été dévoilé le 31 juillet dernier. Nous ne connaissons pas encore les noms des lauréats. Ce qui est confirmé par contre est la participation de Leïla Aloui, Bassem Samra et Yousri Nasrallah qui ont donné leur accord de principe de leur présence au 2e festival d'Annaba du film méditerranéen avec Al Ma Wal Khodra Wal Wajh El Hassan et ce, alors qu'ils se trouvaient récemment au 69e festival de Locarno (Suisse). Pour rappel, lors de la précédente édition l'«Annab d'or» a été attribué aux Palestiniens Tarzan et Arab Nasser pour le long métrage Dégradé. Le Prix du jury est revenu au film algérien Madame Courage de Merzak Allouache. Le Prix du meilleur scénario a été octroyé au film d'animation Adama du Français Simon Rouby. Le Prix du meilleur rôle féminin a été attribué aux actrices du film Dégradé. Le Prix du meilleur rôle masculin a été décerné à Ilhan Sesen pour son rôle dans Sakli (Secret) de Selim Evci. Le Prix du public est revenu à la réalisatrice syrienne Sulef Fawakherdji pour son film Lettres de cerise. Trois mentions spéciales du jury ont été attribuées à: Adlane Djemil pour son rôle dans Madame Courage de Merzak Allouache, Fatma Ben Saidane pour son rôle dans Dicta shot de Mokhtar Ladjimi (Tunisie) et Kyros Papavassiliou pour son scénario ses Impressions of à Drowned man (Chypre). Gageons que cette édition sera des meilleures.