Mme Toumi a souligné qu'il existe chez le président de la République une volonté d'améliorer le secteur. «La culture assure la permanence des nations». Sans doute cette petite phrase de Mme Khalida Toumi, prononcée hier sur un ton péremptoire, lors de l'émission «Questions de l'heure» de la Chaîne III, avait pour objectif de valoriser l'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics au secteur de la culture dont elle a la charge. Lequel intérêt qui s'explique également par l'avènement de la séparation de l'ex-tutelle de la Communication et de la Culture en deux entités ministérielles distinctes, ayant permis, selon Mme Toumi «de mieux promouvoir le secteur de la culture à même d'assurer une meilleure dynamique dans sa gestion». Du temps du ministère de la Culture et de la Communication, a encore ajouté Mme Toumi, c'était le domaine de la communication qui bénéficiait de la part du lion du budget qui était alors alloué par l'Etat. «85% du budget alloué au ministère de la Culture et de la Communication était destiné au financement des médias publics», a-t-elle précisé. Et d'ajouter, qu'en cette même époque, le secteur de la culture était toujours considéré comme étant le «parent pauvre» au sein du même ministère auquel il était affilié. D'autre part, Mme Toumi a également mis l'accent, hier, sur la nécessité d'octroyer au secteur de la culture un financement équivalent à 1% du budget de l'Etat. «Cette mesure est exigée par l'Unesco, et du moment que nous siégeons en tant que pays au sein de cette organisation mondiale, son application est donc irréversible». Cependant, Mme Toumi n'a pas omis de souligner qu'il existe chez le président de la République une volonté affichée en vue d'améliorer le secteur qu'elle dirige, concernant notamment ses ressources financières. «Le président de la République est mon allié haut placé», a déclaré la ministre de la Culture, comme pour dire que les actions entreprises par son département sont toutes bénies du soutien du premier magistrat du pays. Lesquelles actions ont trait, entre autres, à la restauration de plusieurs sites de notre patrimoine culturel, tels que la Citadelle d'Alger dont les travaux de réhabilitation sont estimés, selon Mme Toumi, à 15 millions de dollars. D'autres activités engagées par la tutelle de la culture, il s'agit de l'élaboration du décret érigeant La Casbah en tant que patrimoine sauvegardé ainsi qu'une série de contacts entretenus avec les experts étrangers (italiens et turcs) spécialisés dans la restauration du patrimoine. Enfin, Mme Toumi n'a pas omis d'évoquer les efforts consentis par son département en vue de donner corps au «fonds de création littéraire».