Beaucoup de cadres ont même quitté le pays pour aller se bronzer sous d'autres cieux, loin des tracas du parti. Ils ont déserté la scène politique. Les partis proches du pouvoir ne font plus parler d'eux. Le FLN, RND, TAJ et le MPA brillent par leur absence durant l'été. Ni activité politique ni université d'été ni même de déclaration, les partis ont complèment baissé rideau durant cette période estivale. Au lieu de saisir cette occasion pour préparer au mieux la rentrée sociale, ils préfèrent profiter du plaisir du soleil et de la mer. La plupart des cadres ont même quitté le pays pour aller se bronzer sous d'autres cieux loin des tracas du parti. Le FLN observe le silence depuis plus de deux mois sans bouger le petit doigt. La dernière sortie médiatique du secrétaire général du parti remonte bien avant le début du Ramadhan. Le parti majoritaire va reprendre ses activités à partir du mois de septembre. «Nous avons une série d'activités à tenir au courant du mois de septembre», a affirmé Hocine Khaldoune, porte- parole du FLN. Université d'été, réunion du bureau politique, conseil national: ce sont autant de manifestations reportées pour le mois de septembre. La lettre des 14 moudjahidine qui ont appelé à la délivrance du FLN confisqué, n'a pas secoué les choses. Le secrétaire général n'a même pas daigné regagner son bureau pour riposter à cette attaque. Ce dernier a promis de répondre soigneusement à tous les sujets en septembre. En attendant, le bureau politique s'est réuni sous la présidence du secrétaire général par intérim, Ahmed Boumahdi pour apporter son soutien à Amar Saâdani. «Après avoir examiné la situation politique, économique et sécuritaire du pays et pris connaissance du dernier communiqué du Conseil des ministres, le bureau politique du parti a appelé tous les militants à faire montre de vigilance et à s'unifier afin de soutenir leur direction légitime issue du Xe congrès du parti présidé par le secrétaire général, Amar Saâdani, dans le seul souci de préserver les réalisations enregistrées», a indiqué un communiqué du parti du FLN. Le RND n'a pas fait mieux. Le parti d'Ahmed Ouyahia s'est mis à l'ombre en attendant la rentrée sociale de septembre. «Nous n'avons aucune activité pour le moment car c'est la période des vacances et on ne peut pas perturber nos militants», a soutenu Seddik Chihab, porte-parole du RND. Selon lui, le secrétaire général effectuera probablement une sortie médiatique en septembre pour s'exprimer sur des dossiers d'actualité. Le parti Tadjamou Amal el Djazaïr TAJ ne fait pas entendre sa voix. Amar Ghoul qui animait auparavant chaque samedi une réunion du bureau politique, s'est éclipsé durant cet été. Le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès a, quant à lui, disparu de la circulation depuis plus de trois mois. Pourtant ce ne sont pas les sujets qui manquent. L'approche des élections législatives, les dernières lois adoptées, le phénomène des kidnappings et le débat sur l'application de la peine de mort sont les différents sujets qui nécessitent l'implication des partis politiques, mais en vain. Contrairement aux partis de la coalition, ceux de l'opposition sont plus actifs sur le terrain. Ces derniers profitent de l'absence des partis majoritaires pour animer la galerie. Conférence de presse, université d'été, meeting, activité organique, les partis issus de l'opposition exploitent tous les moyens pour renforcer leurs rangs. Dans la galerie de l'opposition, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) n'a pas connu de répit. La formation d'Abderrezak Makri vient d'achever son université d'été et continue à animer des rencontre régionales. S'exprimant à la clôture des travaux de la 14ème édition de l'université d'été, M. Makri a appelé à la nécessité de «faire montre de démocratie dans l'élaboration des listes de candidatures» indiquant que «les prochaines échéances seront l'occasion de montrer l'ancrage du parti dans toutes les communes du pays». Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a sillonné plusieurs villes du pays. Samedi dernier, il a plaidé à partir de Annaba pour un militantisme «au service du citoyen et du pays». Dans une allocution prononcée à l'occasion de la tenue d'une rencontre régionale de sensibilisation des militants du FNA de l'est du pays, M. Touati a estimé que «la scène politique a aujourd'hui besoin d'une culture de militantisme favorisant l'intérêt général». La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, enchaîne les activités organiques après la tenue du congrès extraordinaire du parti.