Le tribunal criminel de Constantine a prononcé son verdict, mardi soir, dans une affaire relative à un homicide volontaire, à l'encontre d'un jeune de 25 ans répondant aux initiales R. M. Selon l'acte d'accusation, une altercation avait brusquement éclaté entre l'accusé et la victime, à la cité Emir Abdelkader, dans un marché de fruits et légumes. Sous l'emprise de la colère, le mis en cause s'arma d'un couteau et asséna un coup à la victime lui occasionnant une grave blessure au niveau de la cuisse. Une fois son forfait accompli, il prend la fuite, laissant la victime dans une mare de sang. Les personnes présentes sur les lieux ont essayé de porter secours au blessé avant de le transporter au CHU. Malheureusement, le coup fut fatal. En effet, la victime décéda des suites d'une hémorragie après deux jours de soins intensifs. L'enquête déclenchée par les services de sécurité aboutira à l'arrestation de l'accusé. Ce dernier, appelé à la barre, déclare avoir agi en légitime défense, prétextant que la victime l'avait provoqué en voulant abuser de lui. Mais, a-t-il affirmé devant l'assistance judiciaire, il n'avait nullement l'intention de le tuer. L'avocat de la partie civile a, dans sa plaidoirie, axé sont intervention sur la gravité de l'acte et a réclamé au tribunal criminel l'application du code pénal. Le procureur de la République a, pour sa part, relaté les circonstances ayant conduit au meurtre, tout en démontrant que l'acte a été prémédité et ce, en prenant en considération le témoignage des personnes présentes sur les lieux du crime. Le représentant du ministère public a, par la suite, rejeté la thèse des harcèlements sexuels et réclame la peine à l'emprisonnement à vie pour l'accusé. En usant de tout son talent et de son expérience, l'avocat de la défense a réfuté les arguments exprimés par la partie civile, insistant sur le fait que son mandant a agi sous l'effet de la colère. Au terme de son intervention, l'avocat de la défense rejettera en bloc l'accusation d'homicide volontaire avec préméditation et demandera la requalification de l'accusation en coups et blessures ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Après délibération, le tribunal criminel condamnera l'accusé, après lui avoir accordé le bénéfice des circonstances atténuantes, à 15 années de réclusion criminelle.