Ils estiment que les textes de loi régissant le monde du travail sont obsolètes. La législation du travail a été au centre des débats lors du séminaire organisé, hier, à l'hôtel Mercure, par l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab). Une vingtaine de producteurs, membres de l'association, ont participé à cette rencontre qui a été une occasion de débattre de leur préoccupations. Ces préoccupations même qui interviennent au moment où l'Algérie est en pleine transition d'une économie dite dirigée à une économie de marché. Laquelle exige, à la fois, prudence et perspicacité et ce, notamment dans un marché qui connaît une concurrence sans précédent. Cependant, pour ce faire, les membres de l'Apab demandent que la législation du travail soit revue. «La législation du travail est l'une des contraintes importantes. C'est une réglementation qui a été mise en place dans le cadre d'un pays qui était dans une économie administrée. Aujourd'hui le paysage économique n'est plus le même. La réglementation doit donc s'adapter à cet état de fait. Elle ne doit plus être à sens unique au seul bénéfice des travailleurs. Les intérêts de l'entreprise doivent aussi être pris en compte», a expliqué le directeur général du groupe Mami, Adiche Kamel. Les membres de l'Association des producteurs algériens de boissons, qui compte vingt-six membres, estiment que les textes de loi régissant le monde du travail, sont obsolètes, notamment avec les privatisations entamées par le gouvernement annoncées. «Il faudra que cette législation soit adaptée à l'évolution économique actuelle», a indiqué, de son côté, le président du groupe Boissons d'Algérie, M.Boukeffa. Toutefois, pour ce dernier, il faut avancer avec prudence si on veut changer le code du travail. Certains intervenants ont proposé de faire appel à un groupe d'experts pour essayer de travailler de concert avec les pouvoirs publics. Cela, dans le but de déboucher sur des propositions qui seront par la suite soumises à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). «Je pense que ce code doit être réformé. Les opérateurs européens délocalisent leurs activités à cause de ce problème. Une amélioration de la législation du travail pourrait inciter des entreprises étrangères à venir s'installer en Algérie», a souligné M.Adiche. Cette association sera accompagnée par la SFI. Celle-ci, institution internationale, filiale de la Banque mondiale, est chargée de promouvoir l'investissement durable dans les pays en développement. Selon sa représentante, Mlle Insaf Khelladi, «SFI ne va pas assister les entreprises privées par des prêts mais par des conseils et une assistance technique.» Pour le moment, la SFI a mis en place son nouveau programme d'assistance technique pour le développement des entreprises privées. Ce programme, selon Mlle Khelladi, touche cinq points principaux à savoir, l'amélioration de l'environnement des affaires, le développement du secteur financier, la promotion de la PME, le partenariat public-privé, et enfin, la privatisation. Actuellement, la SFI, présente dans pas moins de 20 pays, a décroché quelques chantiers, à l'instar de celui acquis avec l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal).