La législation du travail est le point focal de ce séminaire, n'est-elle pas en adéquation avec les nouvelles donnes économiques? Effectivement, il y a ce côté qu'on ne doit pas négliger. Mais actuellement, on est dans une situation qui fonctionne au détriment de l'employeur, voire de l'entreprise. Il est de l'intérêt de l'employeur de voir s'instaurer un climat serein dans son entreprise. Pour ce faire, il ne faut pas qu'il y ait des interférences qui n'ont plus raison d'exister. Avec le règlement actuel, on n'est plus maître de son entreprise où les travailleurs donnent leur point de vue sur la gestion du gérant. Ce sont des comportements qui ne doivent quand même pas avoir leur place dans une entreprise privée. Justement, quel est le rôle du patronat... Aujourd'hui, le patronat doit impérativement se solidariser. Il est trop atomisé. Et ça se fait au détriment de la société algérienne dans sa globalité. L'administration algérienne a besoin d'un interlocuteur. Cet état de fait a des répercussions négatives sur l'emploi. C'est vrai qu'on parle beaucoup de tripartite, mais dans cette structure il y a deux pôles qui sont bien structurés: le gouvernement et l'Ugta. Et vous avez un troisième pôle, le patronat, qui est complètement désorganisé, travaillant de surcroît en rangs dispersés. Il faut impérativement que le patronat s'unisse pour constituer une véritable force de proposition. L'objectif étant de participer à la modernisation de l'économie algérienne. C'est très important. Il faut que le cadre global de cette modernisation évolue. Et pour ce faire, il faut que tous les acteurs de l'environnement économique communiquent entre eux et vont tous dans la même direction. Aujourd'hui si le patronat, qui est l'un des éléments majeurs de l'économie nationale, n'est pas unifié, si chacun prend une direction différente, on n'arrivera pas à faire évoluer le monde des affaires, ni à réformer l'administration.