La réplique de Saâdani est très attendue Ce parti soutient le ministre du Tourisme et membre du comité central, Abdelouahab Nouri, dans ses dénonciations contre son prédécesseur, Amar Ghoul. Le FLN, par le truchement de son chargé de la communication, Hocine Khaldoune invite les partis politiques à abandonner leurs revendications pour participer massivement aux élections législatives car, affirme-t-il «l'armée par la voix du vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah a donné des garanties quant au respect par l'ANP de sa neutralité lors des échéances électorales à venir». Par conséquent, le FLN, se dit confiant quant à la transparence et au bon déroulement des prochains scrutins, puisque «le chef d'état-major a réaffirmé la détermination de l'ANP à s'acquitter uniquement de ses missions constitutionnelles au service exclusif de la République et son maintien au-dessus des enjeux politiques ou politiciens», dixit Hocine Khaldoune. Au-delà du fait qu'elles soient factices ou réelles, les révélations sur le détournement de sa vocation du patrimoine de Dounia parc sont-elles une diversion politique? Un changement dans le mode de gestion des affaires de la République? Ou tout simplement annonciatrice d'un début de campagne électorale que le FLN veut offensive? En tous cas sortie du ministre du tourisme n'est pas innocente. Le FLN «soutient, Abdelouahab Nouri ministre du Tourisme et membre du comité central dans ses dénonciations contre son prédécesseur Amar Ghoul». Saâdani mettra fin à ses vacances au début de la semaine prochaine. L'agenda du secrétaire général est rempli. Il rencontrera la presse lors de l'ouverture des travaux de la réunion du bureau politique, laquelle rencontre sera suivie du regroupement de l'ensemble des mouhafedhs en prévision de la rentrée sociale et l'ouverture de la dernière session parlementaire de l'actuelle législature. Il procèdera également à l'installation de la commission d'études et de prospective avant d'entreprendre les préparatifs de la session ordinaire du comité central à partir de fin septembre ou début octobre. Il est à relever que la lenteur caractérise particulièrement les partis au pouvoir qui éprouvent beaucoup de peine à respecter le calendrier préalablement tracé par leurs direction respectives. Ainsi le FLN, qui a fixé la date de la tenue de son comité central pour la mi-octobre, sera contraint de la reporter à une date ultérieure. Amar Saâdani qui a sous-traité la riposte aux 14 moudjahidine et moudjahidate, auteurs de l'appel à délivrer le FLN confisqué, aux membres de son BP, devrait réagir à son tour, dès son retour sur la scène politique. La contestation à travers plusieurs wilayas, pour fustiger «la gestion de l'actuelle direction dont on réclame ouvertement le départ», est une autre question sur laquelle la réplique de Saâdani est très attendue. Le FLN, qui a déjà menacé d'exclure les militants et les cadres réfractaires des listes de candidature aux législatives et locales prochaines compte lancer une opération d'évaluation, autrement dit de purge contre ses élus ayant affiché la moindre sympathie en faveur du camp adverse. Cependant, des membres influents au vieux parti se disent confiants et affirment préparer sereinement les prochaines élections législatives. «Le FLN fera tout pour garder sa majorité au parlement et rafler la mise lors des élections locale d'octobre prochain. Entre temps, des structures locales du parti s'agitent. Rien que pour cette fin août, deux mouhafadhas(Bordj Bou-Arréridj et Mila) se sont fendues de communiqués réclamant le départ de la direction actuelle du parti. Parmi les contestataires figurent des députés et des membres du Conseil de la nation. Tout en appelant à resserrer les rangs, ils s'indignent contre des attaques, invectives et insultes proférées par des membres du bureau politique contre de valeureux moudjahidine et moudjahidate, faisant allusion, bien entendu, aux signataires de l'appel à délivrer le FLN confisqué. Ils exhortent «le père et moudjahid Abdelaziz Bouteflika, également président du parti à user de ses prérogatives statutaires pour tracer la ligne du parti, qui a connu plusieurs violations». Mias, pour la direction actuelle ce n'est qu'un nuage d'été: le malaise, la crise, la contestation, la protesta dans les mouhafadhas...tout ce remue ménage fait partie de la pratique politique au sein du FLN, il n'a jamais perturbe ni menacé son fonctionnement.