Ghoul-Makri-Younsi Alors que le rendez-vous des législatives nécessite plus de cohésion entre la direction et la base, les partis sont secoués par des luttes intestines. Rien ne va plus au sein des partis. Les signes d'un ma-laise profond se manifestent de plus en plus chez les formations politiques. Démissions en force, contestation et scission, sont les différents maux dont souffrent les uns et les autres. Des petits comme des grands éprouvent sérieusement des difficultés au sein de leur famille partisane. Alors que le rendez-vous des législatives nécessite plus de cohésion entre la direction et la base, les partis sont secoués par des luttes intestines. Cette épidémie gagne davantage de terrain. Les partis de la coalition gouvernementale, comme ceux de l'opposition sont vivement menacés par ces conflits d'intérêt qui risquent d'affaiblir leur poids sur l'échiquier politique. Le parti de Tajamou, Amal El Jazaïr TAJ connaît une cascade de démissions. Depuis qu'il a perdu son portefeuille ministériel, Amar Ghoul est vraiment embêté par des ennuis au sein de sa formation politique. Les cadres dirigeants du parti, ainsi que des responsables du bureau de wilaya et d'autres militants ont claqué la porte du parti. Cette vague gagne même la base. (récemment), des membres du bureau de wilaya de TAJ à Boumerdès ont présenté leur démission collective. Ces derniers contestent la mainmise des tenants de l'argent sale sur le parti. Cette méthode de gestion a provoqué une hémorragie au sein de TAJ. En mai dernier, pas moins de 25 membres du bureau de wilaya de Constantine ont quitté le parti. Le mouvement El Islah n'est pas en reste. L'ancien parti de Djaballah risque sérieusement le gel. Il est secoué par une crise interne qui n'a pas divulgué ses secrets. La direction est divisée entre partisans et opposants du secrétaire général Fillali Ghouini. En raison de son orientation et sa volonté de se rapprocher davantage du pouvoir, le chef de file du parti est vivement contesté par les cadres de son parti. Lors de la dernière session du conseil consultatif, ses opposants ont décidé de lui retirer la confiance et de le remplacer par Djahid Younsi au poste de secrétaire général du parti. Or, cette décision n'a pas arrangé les choses. Bien au contraire, elle a mis le parti dans une situation compliquée. M.Ghouini a rejeté en bloc cette décision en continuant à activer sous la casquette de secrétaire général. M.Ghouini fait comme si de rien n'était et ignore complètement ses adversaires. Ce dernier multiplie ses activités à travers le pays au nom du secrétaire général. Le parti En-Nahda est également dans le même embarras. Des membres influents de la direction du parti ont déposé leurs démissions. Ces derniers contestent le bilan d'action de la direction. Ils reprochent au secrétaire général du parti de n'avoir pas assez activé durant ces derniers mois, ce qui a induit un mauvais effet sur le poids du parti au sein de la scène politique. Lors du dernier conseil consultatif tenu samedi dernier, la direction a rejeté les démissions des cadres du parti. Celle-ci n'a pas fait signe de ce problème dans son communiqué final qui a sanctionné les travaux de cette rencontre. La direction n'a pas voulu médiatiser cette affaire pour éviter d'autres tracas. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a déjà fait les frais d'une confrontation entre la direction de Abderrezak Makri et l'ancien président du parti Bouguerra Soltani. Les deux fronts sont divisés sur la ligne politique du parti. Le MSP qui a quitté la coalition gouvernementale pour s'associer à l'opposition ne se retrouve toujours pas.