Le sommet d'Alger est très attendu Une toute récente rencontre entre le secrétaire général de l'Opep Mohammed Bardinko et l'ancien ministre russe Vladimir Milov confirme que le sommet de l'Opep prévu à Alger le mois prochain doit déboucher sur cette décision. La Russie, un des plus gros producteurs d'or noir au monde, a décidé de peser de tout son poids pour éponger le surplus qui inonde le marché pétrolier. Rien ne s'oppose vraisemblablement à ce que l'Organisation des pays producteurs de pétrole et les gros producteurs de pétrole non Opep, la Russie en tête, puissent s'entendre sur un gel de leur production. Une toute récente rencontre entre le secrétaire général de l'Opep Mohammed Bardinko et l'ancien ministre russe Vladimir Milov confirme que le Sommet de l'Opep prévu à Alger le mois prochain doit déboucher sur cette décision. Ce qui aura pour effet de donner un sérieux coup de fouet au baril qui a du mal à franchir de manière définitive la barre symbolique des 50 dollars, même s'il reste sur une courbe ascendante qui lui a permis d'aligner près d'une dizaine de séances consécutives de hausse, après avoir connu de sérieux déboires en juillet. La Russie, dont l'économie a souffert de la dégringolade des prix du pétrole, au même titre que les autres pays producteurs, ne rechigne pas à la tâche pour que le consensus se fasse autour d'un gel de leur production pour redonner des couleurs aux cours de l'or noir avant un second rendez-vous qui doit se tenir, en principe dans moins de deux mois. «Une rencontre est prévue en octobre à Vienne, la date précise sera déterminée par les voies diplomatiques dans un futur proche», avait annoncé, le 16 août, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, qui a indiqué qu'une délégation russe s'était rendue au siège de l'organisation pour évoquer la tenue d'une future réunion du Dialogue énergétique Russie-Opep. Sur quoi ont porté les pourparlers? Lors de sa visite à Vienne, la délégation russe a discuté avec l'Opep de «la situation actuelle sur le marché du pétrole et (des) prévisions concernant son évolution, ainsi que des aspects de la coopération entre Moscou et l'organisation», a précisé Alexandre Novak. Moscou joue son va-tout. La conjoncture est favorable pour contrer la chute du baril. L'Arabie saoudite qui a accusé un déficit de près de 100 milliards de dollars en 2015 y est disposée. «La situation du marché pétrolier, y compris toute initiative qui pourrait être nécessaire pour le stabiliser, sera discutée le mois prochain (en septembre, Ndlr) lors d'une conférence qui réunira à Alger les pays producteurs membres et non membres de l'Opep, avait indiqué, le 11 août, Khalid al-Falih, cité par l'agence Reuters. L'Iran qui a pratiquement renoué avec le niveau de production qu'il affichait avant les sanctions, quatre millions de barils par jour, n'a pas affiché de réticences, quant à sa participation. «L'Iran a déclaré sa volonté de rejoindre l'initiative d'un plafonnement de sa production de pétrole, parce que le niveau souhaité par le pays a déjà été atteint», a rapporté la chaîne de télévision iranienne Press TV. La République islamique d'Iran serait même encline à aller plus loin. «D'une manière générale, l'Iran veut que l'Opep aille au-delà d'un simple gel de la production de tous les membres au niveau maximal...» selon une source au fait de la position iranienne, peut-on lire sur le site de Capital, magazine français spécialisé en économie. Rappelons que la Russie et l'Arabie saoudite, deux premiers producteurs de brut, avaient convenu le 16 février 2016, au terme d'une réunion qui s'est tenue à Doha et à laquelle ont pris part le Venezuela et le Qatar,de geler leur production à son niveau de janvier. Une initiative avortée par les dissensions irano-saoudiennes. Chaque partie a décidé apparemment de ranger au placard ses rancoeurs pour faire place à l'union sacrée.