Dans un mois, le 17 avril prochain, les pays producteurs de pétrole, membres et non-membres de l'OPEP, se retrouveront à Doha pour dégager les moyens de stabiliser la production et de soutenir les prix de l'or noir. Un léger redressement des cours du baril a suivi la réunion en février entre l'Arabie saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar. Ce sommet de Doha peut et doit améliorer sensiblement la situation du marché pétrolier. Elle abritera une réunion des pays producteurs de pétrole, membres ou non de l'Opep. A l'ordre du jour : discuter d'un plan de «gel de la production visant à soutenir le marché», a confirmé ce mercredi, le ministre qatari du Pétrole. «Cela fera suite à la réunion qui s'est tenue le mois dernier à Doha entre le Qatar, l'Arabie saoudite, la Russie et le Venezuela, au cours de laquelle ils ont proposé un accord pour geler la production de pétrole à ses niveaux de janvier 2016 et appelé les autres producteurs à suivre», a déclaré dans un communiqué Mohammed Bin Saleh El Sada, qui est par ailleurs le président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. A ce jour, «l'initiative a le soutien d'une quinzaine de pays producteurs membres ou non de l'Opep, représentant environ 73% de la production mondiale de brut», a-t-il ajouté. La position iranienne constituait un point de blocage après la réunion à quatre de février, Téhéran demandant à retrouver au préalable son niveau de production d'avant les sanctions internationales qui l'ont frappé ces dernières années. Tombés au plus bas depuis 2013 en début d'année face à la surabondance mondiale d'or noir, les cours ont quelque peu rebondi grâce notamment à l'accord de Doha. L'Iran, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales, a cependant prévenu qu'il ne participerait pas au gel. En déplacement lundi dernier, à Téhéran, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, avait jugé légitime la demande de l'Iran et déclaré qu'un accord pourrait être signé même sans ce pays. «L'Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de redonner la stabilité au marché pétrolier. Même s'il n'est pas suffisant, le gel est un premier pas puisqu'il permet aux deux des plus grands producteurs (Arabie saoudite et Russie) de s'asseoir à la même table et de discuter dans l'intérêt des pays producteurs», indiquait récemment le ministre de l'Energie, Saleh Khebri. En attendant les décisions qui seront prises lors de cette réunion, l'accord de février dernier, avait permis de stabiliser les cours du brut, qui sont remontés aux alentours de 39 dollars pour le Brent contre 27,10 dollars touché en janvier dernier. Les cours ont accentué leur avance ce mercredi après l'annonce du Qatar, le Brent s'octroyant 1,14% à 39,18 dollars vers 9h05 GMT. Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont pour rappel, progressé de 1,98 dollar en février dernier. La moyenne mensuelle des prix du Sahara Blend s'est établi à 33,26 dollars le baril en février contre 28,31 dollars un mois auparavant.