Les partis politiques formant l'Alliance présidentielle sont descendus dans l'arène à l' assaut des prosélytes potentiels. C'est le branle-bas de combat dans les QG respectifs des trois formations composant la coalition gouvernementale. Tout en étant solidaires du programme du président de la République, chacun essaie de damer le pion à son allié. Alors que les dates du calendrier électoral sont encore éloignées, ils sont sur le pied de guerre. Ils se préparent déjà pour les rendez-vous électoraux que l'on pressent anticipés eu égard à cette agitation inhabituelle. Styles différents, approches originales, mais l'objectif reste le même. Glaner le maximum de voix et de sympathies en prévision du jour J. Les partis politiques formant l'Alliance présidentielle sont descendus dans l'arène à l' assaut des prosélytes potentiels. La bataille insidieuse pour les sièges au sein des assemblées populaire et locales, a bel et bien commencé dans son aspect prospectif. En témoignent les agendas chargés des trois partis. Ils s'en sont allés avec leur bâton de pèlerin pour ratisser large auprès des populations avec à la clé des promesses alléchantes pour attirer un électorat indécis, voire blasé, notamment la jeunesse qui a les yeux braqués sur la rive parallèle. Démonstration faite par le RND qui vient de souffler sa huitième bougie. Son leader a usé d'un lexique critique à l'endroit de ses détracteurs signifiant qu'il n'est pas coupable de désertion devant l'appel du devoir, quand il fallait constituer un rempart pour la sauvegarde de la République des dangers qui la guettaient. Ouyahia a signifié en se réclamant du patriotisme et du nationalisme, qu'il n'avait pas l'intention d'abdiquer et qu'il comptait s'imposer et occuper le terrain. Première étape, reconsidérer la mission du militant. C'est à cet exercice qu'il s'est adonné ce jeudi, en organisant une conférence régionale à Biskra sur la formation du militant et sa participation dans la vie politique. Le FLN lui, par la voix de son nouveau SG, a clairement affiché ses ambitions de devenir la première force du pays. Il n'a pas attendu longtemps après l'installation de ses hautes instances exécutives pour instruire son état-major de partir en campagne faire du prosélytisme et «accrocher» le plus grand nombre de néophytes à recruter, de préférence parmi les jeunes, afin de garantir le maximum de sièges au cours des prochaines élections législatives et locales. Belkhadem avait demandé aux cadres du parti d'aller vite en besogne. Il s'agit de renouveler les structures de base pour être fin prêts aux échéances déterminantes qui le consacreront sur le terrain et ce, après avoir signé son grand retour. L'acceptation de poste de président honorifique par Bouteflika l'a consolidé dans son statut de parti au pouvoir. Le nouveau SG du FLN a exhorté ses troupes à entamer de suite un travail de sensibilisation sur la réconciliation nationale et l'amnistie générale et de se tenir fin prêtes pour les rendez-vous électoraux d'ici la fin de l'année en cours. Ces derniers sont normalement prévus pour 2007, sauf imprévu. L'urgence qui dicte un tel emballement s'explique par cette guerre implacable que se livrent les trois grosses pointures de la scène politique en vue de se positionner et d'assurer leur pérennité. La concurrence entre ces formations a vu le jour avec le retour du vieux parti, le poil revigoré et le torse bombé, prêt à rattraper le temps perdu durant deux années de crise qui présageait de son trépas. Le MSP pour sa part, n'a pas hésité à sortir son attirail de gladiateur. Ce week-end, il a pris les devants en abritant dans son siège un séminaire national de formation en présence des présidents des Assemblées populaires communales (APC), des vice-présidents des Assemblées populaires de wilayas (APW) et des présidents des comités du parti. Le chef de file du parti, Bouguerra Soltani, a insisté sur «la nécessité d'ouvrir les portes aux citoyens sans distinction aucune et d'être attentif à leurs préoccupations, car cela constitue un prélude de la résolution de leurs problèmes». On n'invente rien quand il faut faire les yeux doux aux électeurs, il suffit juste de leur promettre la lune. Cependant, le dernier mot revient aux urnes. Leur verdict est irrévocable.