Les opérations de l'ANP ont permis d'éliminer plusieurs chefs terroristes Djund El Khilafa, quelques semaines après avoir annoncé son allégeance à l'Etat islamique, sera complètement décimé. Son présumé chef sera abattu, suite à un travail de renseignement minutieux. Ce groupe à l'origine de l'assassinat d'un ressortissant français n'aura plus aucune existence. C'est Katibet El Ghoraba qui prend la relève pour confirmer son adhésion à cette organisation criminelle. Son ancien émir, Boudraâ alias Abou Mossaâb avait dans un enregistrement vidéo annoncé la nouvelle au mois de juillet 2015, en novembre de la même année il sera arrêté dans une opération spéciale à Azzaba, wilaya de Skikda. Ses cellules de soutien tomberont l'une après l'autre. C'est son bras droit qui le remplace, il s'agit de Laouira alias Abou Hammam, lequel est actuellement traqué par les forces de sécurité aux monts de la wilaya de Constantine. Ses rêves de reconstituer son groupe et ses projets ont été avortés par l'ANP, qui a détruit pratiquement tous les abris et bombes artisanales qu'il cachait bien à El Khroub, une opération qui se poursuit toujours, confient des sources sécuritaires qui affirment que cet émir sera pris mort ou vivant. L'incapacité de l'Etat islamique de s'introduire en Algérie relève, à ne pas en douter, de la vigilance de ses forces de sécurité et sa performance dans la lutte antiterroriste, mais certainement aussi de sa maîtrise parfaite quant à l'exploitation du renseignement opérationnel. L'Algérie est considérée comme étant un pays leader dans la région quand il s'agit de la lutte antiterroriste, un statut qui est dû à son expérience incontestable et son contrôle du terrain. Pour le site américain Cipher Brief, basé à Washington, «l'Algérie est un rempart contre l'expansion du terrorisme en Afrique du Nord». La même source juge que le fait ne relève pas de la chance ou de la fortune, mais c'est «grâce à son niveau de sécurité élevé et à la force de son gouvernement et à l'engagement de son armée». Le site d'information américain, spécialisé dans les questions sécuritaires, avait fait foi de ce témoignage jeudi dernier, ajoutant que «la défaite imminente du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daesh) à Syrte suscite beaucoup d'interrogations sur les pays où les éléments de ce groupe terroriste pourraient se réfugier», en précisant «que Daesh n'a jamais réussi à prendre pied en Algérie en raison de la position ferme de l'armée algérienne contre les cellules terroristes». La question a été soulevée par l'ambassadeur d'Algérie à Washington Madjid Bouguerra qui a été ferme dans sa réponse «l'Etat islamique n'existe pas en Algérie». Le représentant diplomatique de l'Algérie aux USA s'est vu ajouter: «Nous avons contré toutes leurs tentatives. Nos forces de sécurité ont été mobilisées durant les trois dernières années pour sécuriser les frontières Est avec la Libye et celles du Sud avec les pays du Sahel.» Mais pas seulement, puisque l'Algérie avait anticipé la question de la recrudescence terroriste à ses frontières, dès les prétendus soulèvements populaires en Tunisie et en Libye, prenant toutes les mesures pour garder l'Algérie à l'écart des évènements douloureux survenus au niveau de la Tunisie et de la Libye dès 2011. Sa stratégie lui a de ce fait permis de garder le contrôle sur ses frontières pour lesquelles de gros moyens humains et matériels ont été mobilisés, allant jusqu'à l'usage de la haute technologie afin de préserver chèrement le pays. C'est ce que confirme aussi Bennett Seftel, directrice adjointe de la rédaction du journal américain en ligne et auteur de l'analyse, qui estime que «l'Etat islamique a échoué à s'implanter en Algérie en raison du haut niveau de sécurité du pays», tout en citant Dalia Ghanem Yazbeck, membre du think tank Carnegie Middle East Center. Le site d'information américain fait référence à ce titre «de la tentative de Daesh de prendre pied en Algérie lorsque le groupe Jund El Khilafa, un groupe terroriste lié à Al Qaïda au Maghreb islamique, comme souligné plus haut, qui avait diffusé en 2014 une vidéo montrant la décapitation d'un otage français et dans laquelle il a prêté allégeance à l'EI». Le site ne manquera pas de préciser selon son analyse «Dès lors, l'armée algérienne a réussi à contrer la menace de Daesh en anéantissant ses capacités de recruter, de mener des attaques ou de construire des bases en Algérie. Mais cette menace a été en réalité maîtrisée, depuis l'attaque du site gazier de Tiguentourine, où suite à une prise d'otages, la plus grande dans l'histoire, l'Armée nationale populaire avait en un temps record avorté le forfait de Mokhtar Belmokhtar, avec un minimum de victimes, en dépêchant une unité spéciale. Celle-ci avait libéré plus de 600 otages dont de nom-breux étrangers qui ont témoigné par la suite du professionnalisme de l'ANP et sa grande capacité d'agir. C'est cette même armée ajoute encore le site» qui a éradiqué toutes les poches du terrorisme dans le Nord». Pour le site et c'est d'ailleurs une vérité absolue «les opérations de l'ANP ont permis d'éliminer plusieurs chefs terroristes et de démanteler la structure opérationnelle de ces groupes terroristes». Pour argumenter son analyse, le site rapporte les bilans enregistrés par l'ANP, faisant état de la neutralisation en 2015, de 157 terroristes alors que 99 autres criminels ont été abattus durant le premier semestre de 2016. La même source ne manquera pas de rappeler «la politique menée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika dans la lutte antiterroriste», en mettant en évidence» l'expérience pertinente de l'Algérie en matière de la lutte antiterroriste».