La troupe «Jil Diwan El Kandoussi», de Kenadsa, a enchanté le public par une prestation marquée de justesse et de maîtrise instrumentale et vocale. Un spectacle musical oscillant entre le diwan traditionnel et le maya festif a vu briller, samedi soir à Béchar, la jeune génération des musiciens de musique diwan dont certains membres font preuve d'une grande maturité artistique. Se produisant en compétition du 10e Festival national de musique diwan qui se tient à Béchar depuis vendredi dernier, la troupe «Jil Diwan El Kandoussi», de la localité de Kenadsa, a enchanté le public par une prestation marquée de justesse et de maîtrise instrumentale et vocale. Fondée en 2011, cette troupe composée de jeunes musiciens âgés de moins de 23 ans a ébloui son auditoire avec la puissance de son jeu au tbel, une particularité des troupes de Kenadsa, sa chorégraphie Koyo, son occupation de l'espace scénique ou encore par l'harmonie et la puissance des voix de sa chorale. Descendant d'une famille de praticiens, cette jeune troupe, pourtant adepte de la fusion et de la musique contemporaine, a adapté son répertoire à la compétition de ce festival qui exige un programme de 20mn purement traditionnel. Dans un registre franchement puisé dans les diwans de l'Oranie, la troupe «Houda Diwan» de Tlemcen a également captivé le public de Béchar, moyennement nombreux en cette veille de rentrée scolaire, par un programme marqué par le choix de textes authentiques, puisé dans le rituel, et peu courant sur scène. Cette jeune troupe qui activait dans un registre folklorique, a repris depuis quelques années le flambeau d'une ancienne «Mhella» (confrérie) et participe aujourd'hui aux wâadate pour s'imprégner de l'enseignement des praticiens. Cette soirée a également connu l'entrée en lice des «Ouled Sidi Blel» de Mascara, une formation qui est sortie du registre diwan exigé, dans le règlement de la compétition, avec une prestation basée uniquement sur la chorégraphie. En seconde partie de soirée le public a eu le plaisir de découvrir les «Foursan Maghnia» qui ont installé une ambiance très festive au stade olympique du 18 Février un spectacle du genre Maya inspiré des «Ouled El Hadja Maghnia» qui se base sur un texte court et répété soutenu par un grand nombre d'instruments de percussion. Inauguré vendredi, le 10e Festival national de musique diwan se poursuivra jusqu'au 6 septembre avec encore au programme huit troupes en compétition en plus de la participation de «Nora Gnawa», «Les Jaristes» et le groupe «Essed Essghira».