Malgré le fait que son initiative n'ait pas capté l'attention de la classe politique, il n'abandonne pas. Le FFS croit toujours en son projet comme solution idoine pour sortir le pays de l'impasse. Il est fidèle au rendez-vous. Le Front des forces socialistes (FFS) tient sa énième université d'été aujourd'hui à Souk-El-Tenine à Béjaïa. Cette manifestation qui s'étalera sur trois jours aura comme mot d'ordre «un consensus national pour la preservation de notre pays», indique un communiqué de la direction du parti. Le parti de feu Hocine Ait Ahmed ne lâche pas prise. Malgré le fait que son initiative n'ait pas capté l'attention de la classe politique, il n'abandonne pas. Le FFS croit toujours en son projet comme solution idoine pour sortir le pays de l'impasse. L'université d'été sera donc l'occasion pour lui de relancer son projet politique dans l'espoir de gagner l'adhésion des autres partis. Il y a lieu de rappeler que le FFS a fait le tour des quartiers généraux et des médias pour défendre ses idées, mais en vain. Le vieux parti de l'opposition n'a pas réussi à rassembler une foule autour de son initiative. L'opposition, comme la coalition, n'a pas été convaincue de cette démarche en la qualifiant d'ambiguë. Les deux parties ont rejeté le projet proposé par Mohammed Nebbou. Le président du MSP, Abderrezak Makri, a violemment critiqué l'initiative du FFS relative à l'organisation de la conférence de consensus national, tout en ménageant Hocine Ait Ahmed comme opposant de longue date et personnalité nationale. «Nous avons dit au FFS que ce qui a été proposé est identique à ce qui a été proposé dans l'Initiative du consensus national. Le problème n'est pas de convaincre l'opposition, mais le pouvoir», avait déclaré Makri. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia est allé plus loin que les autres partis au pouvoir. Il a dit que son parti ne se contentera pas de rejeter l'initiative du FFS mais il va s'y opposer. «Notre parti s'opposera à toute tentative de substituer la volonté de conclaves politiques aux choix souverains du peuple par la voie des urnes», a-t-il assuré. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a posé ses conditions, pour adhérer à cette initiative ce qui n'a pas été du goût du FFS. Vu qu'il a refusé de participer à toutes les initiatives lancées de part et d'autre, le FFS a dû donc geler son initiative, le temps de faire oublier aux gens les animosités. Le parti va-t-il continuer à agir en solo en s'opposant à toutes les initiatives de l'opposition ou finira-t-il par dire oui aux sollicitations de la classe politique? Selon son secrétaire national à la communication, le FFS n'a jamais joué en individuel, au contraire il reste toujours «ouvert au dialogue avec les forces politiques patriotiques et démocratiques». «Notre parti est encore attaché au projet de construction d'un consensus national avec l'ensemble de la classe politique», a soutenu Youcef Aouchiche.