Les parents ont commencé à montrer des signes d'inquiétude à cause du manque d'enseignants dans quelques écoles, notamment à Alger. Certains d'entre eux ont effectivement joint la rédaction pour signaler l'exemple du lycée Omar-Racim où des enseignants de langue manquent à l'appel dès les premiers jours de la rentrée scolaire. Interrogés, des enseignants ont indiqué que ce genre de désagréments est coutumier depuis quelques années et qu'il affecte même les classes d'examen dans des matières essentielles. D'ailleurs, même la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, est consciente de ce problème puisqu'elle a souligné que les enseignants admis au dernier concours seront recrutés dans les postes vacants selon le mérite. Preuve en est qu'il y a bien des postes vacants. Dans une déclaration à la presse en marge de sa dernière rencontre avec les partenaires sociaux, Mme Benghebrit a précisé que le recrutement se fait, d'abord, au niveau de la wilaya et en cas d'indisponibilité de la spécialité, il est fait recours à la nomenclature nationale de recrutement dans cette spécialité. Ce procédé permettra de mettre un terme au manque d'enseignants pour occuper les postes laissés vacants par leurs homologues ayant pris leur retraite. 148 000 candidats ont été admis au concours de recrutement sur un total de 700 000, a rappelé la ministre. Elle a indiqué avoir donné des instructions aux directeurs de l'éducation au niveau des wilayas pour le recrutement des lauréats en tant que contractuels, dans un premier temps, et ce selon le mérite. La priorité est accordée aux diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS), a-t-elle tenu à préciser. Il y a même une prise de conscience à propos du retard dans la nomination des directeurs des établissements éducatifs dans certaines wilayas. Ainsi, la rentrée est marquée par des insuffisances dont la non-remise des décisions de nomination aux enseignants surtout que la réforme du système du baccalauréat est inscrite comme objectif. La surcharge des écoles, le recul du niveau d'éducation, le manque de cantines ainsi que les logements d'astreinte occupés illégalement reviennent aussi sur la table comme lors de l'année dernière. Certains walis ont annoncé que la réfection des établissements scolaires est en cours. A Alger, on a avancé en 2015 le chiffre de 400 écoles non encore réhabilitées en raison de leur occupation par des indus occupants. Quant aux écoles souffrant du manque de chauffage, la question est prise en charge par les services compétents. Chaque année, et vu les nombreux projets, Mme Benghebrit exprime le souhait que la rentrée constitue l'amorce d'un nouveau départ pour l'école algérienne qui aspire à améliorer la qualité de l'enseignement. Cet objectif à atteindre requiert la mobilisation de tous les moyens matériels, humains et pédagogiques, a-t-elle indiqué lors du coup d'envoi officiel de la rentrée scolaire 2016-2017. Néanmoins, il n'y a pas que le ministère de l'Education nationale qui prend en charge les préoccupations de la jeunesse. Il faut signaler également que le secteur de la jeunesse et des sports est représenté auprès des administrations afin d'effectuer un redéploiement des activités en faveur des jeunes. Les directions ont aussi exhorté les délégués de la jeunesse et des sports à se rapprocher de la société civile, des APC et des associations afin de tracer un programme d'action commun. Les délégués, qui sont des conseillers de jeunesse, des encadreurs de sport ou des administrateurs, ont une mission qui consiste à prendre en charge les préoccupations des jeunes au sein des quartiers selon des méthodes pédagogiques adéquates.