Evoquant l'affaire de Dounia Parc, le Premier ministre a jugé qu'il s'agit d'une «simple erreur» qui est «déjà réparée». «Monsieur le Premier ministre a tranché dans l'affaire de Dounia Parc. Je n'ai rien à ajouter à ce qu'il a dit. Abdelmalek Sellal a été clair, net et précis sur ce sujet», a livré Amar Ghoul comme réplique aux propos émis par l'actuel ministre du Tourisme, Abdelouahab Nouri, se disant «non concerné par «l'affaire Dounia Parc». En Effet, lors d'une conférence qu'il a animée hier au siège de son parti et au cours de laquelle il a donné le coup d'envoi du lancement de la pré-campagne pour les législatives de son parti, TAJ, il a été cinglant. Tirant la couverture vers lui, il a affirmé: «La déclaration de M.Sellal a mis fin définitivement à ce dossier. Le Premier ministre a fermé la porte devant toutes les surenchères et les mauvaises interprétations. Il a bien expliqué qu'il s'agit d'un simple dysfonctionnement, d'une simple erreur qui est déjà réglée. Le problème ne se pose donc plus. Il n'y a plus d'affaire Dounia Parc,» s'est-il défendu. Néanmoins, l'ex-ministre du Tourisme ne pouvait pas ne pas soigner son image devant l'opinion et ce, d'autant plus que son parti, fondé essentiellement sur sa personne, s'apprête à s'engager dans sa première bataille électorale. «Je ne suis pas concerné par l'affaire Dounia Parc. Dounia Parc est gérée par une entreprise publique et cette entreprise a ses prérogatives et son autonomie. C'est elle qui est responsable de tout ce qui s'est fait et pouvait se faire à Dounia Parc, pas le ministère. En tant que ministère, nous avons seulement transmis les instructions du Premier ministère pour l'aménager en espaces verts pour les familles. De plus, de mon temps, le ministère n'a cédé aucun mètre carré dans le cadre de ce projet. On n'a signé aucun document et je suis responsable de ce que je dis. Ce qui se dit sur l'affaire Dounia Parc, je l'ai appris à travers la presse après mon départ. Pour moi, le dossier est clos», a-t-il déclaré. Evoquant les échéances électorales qui approchent, Amar Ghoul a fait savoir que son parti est fin prêt pour les affronter mais il a exclu tout alliance avec les autres partis d'obédience islamo-nationaliste. «Nous pouvons affronter les élections seuls et je suis convaincu que nous en sortirons vainqueurs parce que TAJ est un parti porteur d'alternatives, sérieux, responsable et fédérateur», a-t-il affirmé avant d'appeler à «extraire l'école des conflits idéologiques et des surenchères politiques lors des prochaines élections». Abordant par ailleurs la crise financière que vit le pays, suite à la chute des prix du pétrole, M.Ghoul a reconnu que la situation est difficile. «L'Etat est entre deux feux. Il est d'un côté obligé de combler les déficits budgétaires enregistrés et de rééquilibrer le PIB. D'un autre côté, il est tenu de garder le caractère social et solidaire de l'Etat. L'équation est très difficile mais ensemble, nous pourrons la résoudre», a-t-il déclaré, en réitérant son soutien indéfectible à l'équipe de Sellal et au président de la République. Il a également évoqué la réunion de l'Opep à Alger, en émettant le souhait de voir les pays producteurs de pétrole, arriver à un accord pour élever le prix du baril du pétrole à «au moins 55 ou 60 dollars».