Il saisira l'occasion de l'ouverture des travaux de la réunion de son BP pour répondre à son accusateur, Abdelouahab Nouri. Une fois n'est pas coutume, la rentrée politique du président du TAJ, Amar Ghoul, est très attendue. Elle suscite de l'intérêt car l'ancien ministre du Tourisme aurait peaufiné sa propre stratégie de défense à propos du scandale de Dounia Parc. Ghoul saisira l'occasion de l'ouverture des travaux de la réunion de son bureau politique au siège de son parti à Aïn Allah (Dély Brahim) pour répondre à son successeur, Abdelouahab Nouri. Ce dernier a implicitement mis en cause son prédécesseur, Amar Ghoul dans l'affaire d'attributions illégales de concessions au niveau de Dounia Parc. Cette affaire qui a défrayé la chronique durant la morose période estivale, est notamment liée au bradage et à la prédation de biens de la collectivité nationale. A titre de rappel, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Tipasa, Abdelouahab Nouri a déclaré que «des lots de terrains ont été distribués dans un irrespect total de la législation en la matière et loin de toute transparence, en vue de l'implantation de projets imaginaires, représentés pour la plupart d'entre eux, par des fast-foods». «La distribution des lots en question s'est faite, en l'absence de plans d'aménagement territoriaux», avait-il ajouté. Des révélations d'une extrême gravité sur la gestion de ce grand projet qui a fait couler beaucoup d'encre. Le sénateur Amar Ghoul semble être conforté par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a minimisé la gravité de ce scandale, dont la polémique suscitée a été mise sur le compte des bourdes commises par certains membres de l'Exécutif. Cette affaire aurait été réglée il y a plusieurs mois, d'après des sources gouvernementales. A ce propos, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a suggéré à Abdelouahab Nouri, qui n'a entamé aucune action publique dans ce sens, de saisir la justice concernant cette affaire de détournement de terrains, conformément aux dispositions de l'article 32 du Code pénal. Il a même ajouté que «l'activation par le parquet général de l'action publique dès réception d'une plainte, concernant un acte de détournement est plus que nécessaire». Cependant, depuis, Abdelouahab Nouri observe un silence radio quant aux suites à donner à ses déclarations tonitruantes. Le ministre un tantinet prolixe, semble avoir été rappelé à l'ordre. Au-delà du fait qu'elles soient factices ou réelles, les révélations sur le détournement de sa vocation du patrimoine de Dounia Parc sont qualifiées de diversion par de nombreux observateurs. Ces révélations sont pour certains, annonciatrices d'un début de campagne électorale pour le FLN. En tout cas la sortie du ministre du Tourisme n'est pas innocente. Pour rappel, le FLN a exprimé son soutien à Abdelouahab Nouri ministre du Tourisme et membre du comité central dans ses dénonciations contre son prédécesseur Amar Ghoul.