Le successeur de feu Mahfoud Nahnah a qualifié, hier, l'Alliance présidentielle dont il est partenaire à part entière, de stratégique. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) semble heureux et fier de sa position actuelle et qui consiste à faire partie de l'Alliance présidentielle, autrement dit du pouvoir, et à jouer la carte de l'opposition quand il le faut, notamment lors de meetings populaires ou des conférences de presse. La démarche du MSP a été largement commentée par le président de ce parti lors d'une rencontre organisée hier au siège national de cette formation politique. Le leader du MSP a qualifié, hier, l'alliance présidentielle dont il est partenaire à part entière, de stratégique. Néanmoins, M.Bouguerra Soltani, en présence de son staff, décochera quelques flèches empoisonnées à l'encontre du gouvernement dont la politique économique semble en deçà des aspirations de son parti. «Malgré l'embellie financière constatée ces dernières années l'Algérien est en proie à la pauvreté, ce qui fait que le front social est constamment en ébullition», dira le conférencier qui propose de revoir les équilibres socio-économiques. D'après M.Bouguerra Soltani, la libéralisation de l'économie des holdings, l'instauration de nouveaux codes communal et de wilaya ainsi que l'investissement de la dette extérieure pourront apporter beaucoup de changement au profit de l'économie nationale. Pour lui, en matière d'économie, beaucoup reste à faire. Pour s'en laver les mains, le leader du MSP dira que son parti ne dispose pas de portefeuilles ministériels nécessaires pour pouvoir changer quoi que ce soit. En abordant le code de la famille, le conférencier s'est félicité encore une fois de la position de Bouteflika qui a, d'après lui, respecté largement les sentiments du peuple algérien. Quant aux qui ont qualifié de graves concessions aux islamistes les amendements du code qui régit la famille, M.Bouguerra Soltani, avec ironie dira que les contestataires sont «des cinq étoiles qui ne reflètent nullement l'avis de la majorité des citoyens». Il dira pour clore ce chapitre que le chef de l'Etat a respecté la charia. En abordant la réconciliation nationale et l'amnistie générale, le premier responsable du MSP réitérera encore la position de son parti et qui consiste en l'instauration de la paix, seule et unique solution pour retrouver durablement la stabilité. D'après lui, la crise algérienne est politique et la réconciliation doit d'abord être politique. Il annoncera dans le même ordre d'idées qu'à partir du 8 avril prochain, son parti entamera une large campagne de sensibilisation pour défendre le projet présidentiel d'amnistie générale et surtout de réconciliation nationale qui concerne tous les citoyens, a-t-il martelé. Quant aux disparus et en réponse à une question d'un journaliste, le président du MSP se contentera de dire que l'Etat va indemniser toutes les personnes concernées. Enfin, le successeur de feu Mahfoud Nahnah, exhortera aussi bien les politiques, le mouvement associatif que les syndicats et la presse à se professionnaliser davantage pour faire face à un monde qui change rapidement. Plus loin, M.Bouguerra Soltani invitera les médias à faire à leur tour une alliance pour préserver les fondements de la nation. Décidément, les alliances au MSP sont devenues une règle de fonctionnement, voire un abcès de fixation.